Mes planeurs « sac-à-dos »

 

par Joël Liénard

 

 

 

J’ai débuté, avec mon jeune fils, le modélisme planeur avec l’idée de le pratiquer lors de ballades en montagne. J’ai donc essayé de trouver l’engin idéal pour cette activité, un planeur que l'on puisse emmener dans toute randonnée en montagne dont vol n'est pas le seul but :

-planeur tout temps : vol par petit temps mais utilisable si ça force.

-facile à ralentir pour l'atterrissage ou vraiment très solide

-qui rentre facilement dans un sac à dos de randonnée, en laissant de la place, en plus de la radio, pour les habits chauds et le pic-nique familial. Tout cela bien protégé pour ne pas se soucier du contenu du sac pendant toute la marche.

 

Nous avons commencé avec un Jok'air de chez ZSystème. Avec son aile en plastique souple tendue sur un tube carbone, il est facile à transporter et très solide. Mais ce n'est qu'un planeur d'initiation et il lui faut un minimum de portance.

Une parenthèse ensuite : je me suis vite aperçu que cela n’était pas si simple et qu’il fallait tout d’abord apprendre à piloter sur des pentes faciles et à coté de modélistes expérimentés. Mon fils a goûté au Silence de Robbe et j’ai usé avec bonheur deux IxirII. Ni l’un ni l’autre ne rentrent dans un sac à dos mais cela ne nous a pas empêchés de les traîner bien au-dessus des parkings à voiture.

Revenons donc aux planeurs « sac à dos ».

Mon premier fut la Parab'aile de Zsystème, imbattable pour la facilité de transport. Avec sa voilure en tissu armée d’un jonc en fibre de verre et de lattes, elle se roule autour de la platine radio. C’est une sorte d’aile volante, donc pas de stab. Le plus encombrant en est le jeu des deux flaperons en coroplast qu’il faut éviter de déformer. Ses qualités de vol sont moyenne et le petit temps n’est pas son fort même après que je l’ai allégée en remplaçant deux demi-joncs en fibre de verre par du tube carbone de 4mm et en mettant des mini-servos. Et sa construction fait que les réglages ne sont pas très reproductibles. Je l’ai tout de même utilisée avec intérêt. Je l’ai mis dans le sac pendant une randonnée de trois jours. Je l’ai mis sur le porte-bagages de mon vélo. Sa solidité et sa vitesse moyenne autorisent sans trop de soucis le vol dans des alpages semés de cailloux.

J’ai ensuite désiré avoir un vrai planeur ! Après consultation des modélistes de Planet–Soaring, que je remercie pour leurs conseils, je me suis décidé pour le Minij d’Aeromod. Après de multiples essais, j’ai trouvé plusieurs astuces de montage pour le faire tenir dans une boite de taille minimum et le rendre le plus robuste possible aux atterrissages approximatifs.

 Et comme ce Minij m’a parut un peu trop vif par gros temps pour mon niveau de pilotage et aussi parce que nous sommes deux pilotes, j’ai construit en parallèle une Z’Aile de Zsystème. Je l’ai faite démontable et j’ai assemblé les dépouilles pour en faire un emballage bien compact.

Et j’arrive à transporter les deux à la fois dans mon (gros) sac à dos !

Je vous fais partager ici les techniques de montage que j’ai employées. Mais n’attendez pas une conclusion sur le choix du planeur idéal. Je me fais de plus en plus plaisir avec le Minij dans le petit temps. Mais quand ça force un peu je suis plus relax avec la Z’Aile. Et pour ce qui est du transport je regrette tout de même qu’il ne soit pas aussi pliable que la Parab’Aile !

 

La construction de la Z’Aile sac à dos


Le construction du Minij sac à dos