DERIVE ET PROFONDEUR

Retour Index

La dérive

  Le Foka présente comme grosse particularité d'avoir une dérive présentant une flèche très importante avec en plus un effilement de la partie fixe considérable! La partie mobile du volet de dérive est de grande surface et ne descend pas dans l'axe du fuselage. Ceci entraîne les soucis suivants à bien anticiper pour la construction:

Pour fixer les idées, la partie fixe de la dérive au dessus de la poutre, et rien qu'elle, fait 50 cm de hauteur pour une corde entre 11 et 7 cm!

Personnellement j'ai choisi d'utiliser deux servos commandant directement les gouvernes. J'ai même imaginé de mettre un servo dans le stab, ce qui résolvait bien des problèmes!

J'ai donc réalisé une âme de dérive assez sophistiquée car elle comporte:

La dérive montée sur l'âme de dérive, avec les deux servos en place.

    L'âme de dérive est réalisée en sandwich Fdv 100g/m² et balsa 15/10 collé sous vide, elle fait 12 mm d'épaisseur ce qui garantit une bonne rigidité et permet surtout une grande surface de collage! Elle est largement évidée. Les pièces supportant les servos sont en plaque époxy, l'articulation de la dérive est une CAP de 2mm coulissant dans son tube laiton, les tringles de commandes sont en 3mm.

Le chariot de commande de dérive en place sur l'âme. sur la gauche on voit la CAP servant d'axe de dérive et qui vient verrouiller la plaque d'époxy sur ses supports. Le servo est placé derrière l'âme de dérive mais tout le support est amovible!

Le principe d'articulation et de commande de dérive est le suivant: un logement à fond plat est pratiqué dans la dérive. Pour une bonne rigidité le fond de celui ci est renforcé avec une plaque d'époxy. On confectionne ensuite une plaque en époxy de même dimension qui sera articulée par deux bras avec comme charnière la CAP servant à fixer la dérive. C'est cette plaque qui est commandée par chape à boule. Au montage on vient plaquer la dérive et le logement confectionné sur la plaque d'époxy servant  de support, la CAP verrouille le tout. C'est en fait plus difficile à expliquer qu'à réaliser!

   J'ai poussé le principe un peu plus loin y ajoutant un chariot supportant le servo de dérive démontable. C'est un point en progrès par rapport à mes habitudes ou généralement je fixe les servos avec du mastic silicone. Ceci est correct pour un servo accessible derrière une trappe (ailerons) mais devient problématique lorsqu'il est caché derrière l'âme de dérive!

Toutes les pièces constituant le chariot, les deux équerres traversent l'âme de dérive et sont bloquées par les 3 vis. Le tube laiton sert d'axe démontable à la plaque de commande époxy ( non visible sur la photo) . La CAP verrouille le tout.

Le chariot est en place, la plaque de commande en époxy est amovible pour accéder aux vis de fixation du chariot. Celui ci sera mis en place par le gros évidemment que l'on voit juste dessus

La dérive est construite en structure traditionnelle avec les nervures en balsa 20/10 et le coffrage balsa 15/10. Le tube est en alu de diamètre intérieur 20/10 mm. L’articulation se fait autour d’une CAP acier de 20/10. Un bout de planchette balsa 100/10 formera l’arrondi après poncage. Tous les collages sont fait à la cyano épaisse. Le méplat servant au système de commande est en plaque époxy de 15/10. Son assise sur le balsa de la dérive est renforcé par l'intérieur par un tissu FdV de 160g/m²

Le poids de cet ensemble complet est de 102 g, tout compris, ce qui est assez léger vu les fonctionnalités.

L'âme en place, on peut remarquer l'accessibilité importante. Le fait qu'elle se prolonge jusqu'au bas du fuselage donne au montage une rigidité énorme!

La profondeur

La profondeur est construite de façon complètement traditionnelle, en polystirène coffré samba 8/10. Je ne suis pas à l'aise avec la construction structure ce qui est assez dommage car j'aurais pu gagner ainsi une cinquantaine de grammes. J'utilise une technique de coffrage qui offre la particularité de mettre en forme directement le bord d'attaque (sans ajout postérieur de baguette donc) sans ponçage. Si vous voulez bien, je vais vous le décrire en images:

Les dépouilles sont protégées par du scotch et une couche de démoulant, elles iront dans le sac à vide avec les noyaux. Il faut que ces dépouilles soient coupées proprement à la verticale juste au bord d'attaque.

La feuille de coffrage est découpée avec une marge de + 10 mm. La face qui va être en contact avec la résine reçoit une couche d'enduit nitrocellulosique, ceci empéchera le bois de pomper l'époxy.

Le coffrage est réalisé avec un satin de 80 g/m² et un poids de résine équivalent au tissus.

Le noyau est fixé dans sa dépouille et immobilisé bien en place avec des petits bouts de scotch. Lorsque le coffrage est positionné dessus, la marge de 10mm reste au niveau du bord d'attaque

On place le tout dans le sac à vide. la dépression viendra plaquer le bord d'attaque le long du bord de la dépouille (d'ou l'obligation de cirer car le scotch ne suffit pas à garantir un décollage propre).

A la sortie du vide, il suffit de couper proprement avec une lame de cutter le long du bord d'attaque pour obtenir un demi stab parfait!

Le principe pour l'autre coté est strictement le même, il ne faut pas oublier de dépolir la zone du bord de fuite pour avoir un bon collage des revètements.Le résultat est impeccable et sans peine!  Il est possible de renforcer le bord d'attaque en ajoutant un ruban tissé de 100 ou 160 g/m² et de 25 mm de largeur, on constitue ainsi un joli 'U'. Tous les éléments de l'aile du Foka sont ainsi réalisés!

L'étape suivant est le système de fixation. J'ai découpé à la Dremel  un rectangle au milieu du stab (cf photos)

Puis j'ai confectionné en contreplaqué aviation de 50/10 une platine avec deux fausses nervures que j'ai recollé en place dans le stab. Ensuite il suffit d'évider la partie précédemment découper et la coller en place! Un coup de mastic puis de cale à poncer et le renfort est invisible.

J'utilise une vis de fixation en acier de diamètre 8mm. Ainsi le stab une fois terminé, un trou de 8mm est réalisé à la perceuse à colonne et la tête de la vis de fixation vient buter sur la platine en 5mm, ce qui nécessite un reperçage à 12mm.

Ensuite découpe d'une gouverne de 30% de corde, articulation par 4 charnières et le guignol de commande est fait dans un bout d'époxy.

Le stabilisateur et la dérive sont entoilés avec de l'Oracover, poids final du stab:284g, de la dérive 120g.

Maintenant je vous propose de regarder en détail un gros gros morceau, le longeron carbone.

Retour Index