Du
bon usage des volets et autres snapflaps
2ième Episode : volets, équilibre et stabilité 11/06/2007 |
La première partie de ce dossier a traité de
l’influence des volets sur les performances de nos planeurs. Nous allons maintenant
nous intéresser à leur effet sur l’équilibre et la stabilité de nos machines.
Ce
nouveau chapitre revêt une importance particulière sur le plan théorique. Il
s’appuie en effet sur une formule originale
de calcul du Vlongitudinal qui traduit
parfaitement le comportement de nos planeurs sur l’axe de tangage. Cette approche, très riche en applications
diverses, nous permettra d’analyser en détail les problèmes d’équilibre liés à
l’utilisation des volets et nous fournira les bases théoriques pour aborder la
troisième et dernière partie de ce dossier consacrée à l’optimisation du mixage
snapflap.
Volets et équilibre
Supposons un planeur en vol rectiligne à vitesse stabilisée, si on
braque les volets l’équilibre du planeur va a priori être modifié et son
rétablissement nécessitera d’appliquer une correction à la profondeur. Toute la
question est de savoir dans quel sens doit être appliquée cette correction: à
piquer ou à cabrer ?
Il y a quelque temps un débat sur ce sujet a animé
la liste planet-soaring, la conclusion en a été
que si la grande majorité des planeurs nécessitent une compensation à
piquer lorsqu’on baisse les volets, il
existe cependant des machines pour
lesquelles la correction est nulle ou à cabrer…
En
vérité plusieurs phénomènes différents et éventuellement contradictoires
entrent en jeu dans ce problème d’équilibre:
-l’augmentation
de portance appliqué au foyer de l’aile (situé à 25% de la corde moyenne et
donc a priori en avant du CG) produit un couple cabreur (qui dépend donc du
centrage)
-
la variation de Cm0 accentue au contraire le couple piqueur de l’aile
-
l’augmentation de portance de la voilure augmente la déflexion de sillage de l’aile.
Au niveau du stab le flux aérodynamique se retrouve plus fortement dévié vers
le bas, ce qui produit un couple cabreur.
- …
Au final,
l’influence des volets sur l’équilibre du planeur semble difficile à prédire
car dépendant de nombreux phénomènes et de nombreux paramètres : volume de
stab, profil, centrage, profondeur des volets, …
Etude du Vlongitudinal
Répondre de façon rigoureuse à ce problème passe donc par l’étude précise de l’équilibre du planeur
et par l’analyse de l’effet des gouvernes sur la trajectoire.
Par
soucis de simplification nous nous sommes intéressés au cas d'un planeur doté
d'une profondeur monobloc pendulaire. Dans ce cas le réglage de la profondeur
peut être assimilé à une variation du Vlongitudinal.
Nous
ne présenterons pas ici le détail des calculs, mais le Vlongitudinal d’un
planeur à stabilisateur pendulaire peut être exprimé par la formule
ci-dessous que nous appelons « formule du Vlongitudinal
généralisé »:
+ + +
: Vlongitudinal (en radians)
L : bras de levier arrière (distance
foyer aile – foyer stab)
R’ : longueur du rayon de courbure de la trajectoire R ramené dans le plan longitudinal du planeur.
(représente l’angle entre le
rayon de courbure et le plan longitudinale du planeur)
: Cz aile, pour
une aile de forme elliptique
M% : marge statique
: volume de stab
relatif à la distance CG-foyer stab. Le volume de stab habituel V fait
intervenir la distance foyer aile-foyer stab. On passe de l’un à l’autre par la
relation
: Coefficient de
portance angulaire du stab . Pour un stab de forme elliptique ≈
: Coefficient de
moment de l’aile (assimilable au profil en l’absence de
flèche et de vrillage)
: Angle d’incidence
à portance nulle de l’aile en radians
: angle de
calage de l’aile par rapport au fuselage (en radians)
k et k’ :
coefficients liés entre autre à la portance du fuselage . Les valeurs de ces
coefficients sont généralement de
l’ordre de 1.1 à1.2 pour k, et de 0.1 à 0.3 pour k’. On se reportera à l’étude
en annexe pour avoir l’expression exacte de ces 2 coefficients en fonction des
caractéristiques du planeur (centrage, position foyer, allongements aile et
stab, surface relative du fuselage, etc…)
Les
fanatiques d’aérodynamiques et autres extrémistes de tous poils trouveront la démonstration détaillée
de cette formule dans l’étude suivante: Vlongitudinal
généralisé
(ou tout ce que
vous avez toujours voulu savoir sur le Vlongitudinal sans jamais avoir osé
le demander…).
Cette formule montre que le Vlongitudinal (et donc
la position de la commande de profondeur) ne dépend pas moins de 5 composantes
différentes :
-
le rayon de courbure de la trajectoire associé au bras de levier arrière :
-
le Cz aile associé à la marge statique (le centrage) :
-
l’angle d’incidence à portance nulle de l’aile:
-
le de l’aile au travers
du terme :
- la portance du fuselage, principalement à travers le terme
On
notera que cette formule n’est pas uniquement valable dans le cas d’une trajectoire rectiligne, mais quelle établit un
lien entre la position de la commande de profondeur (Vlongitudinal ) et la
courbure de la trajectoire. Pour cette
raison nous avons choisi de l’appeler « formule du Vlongitudinal
généralisé ».
Je
recommande vivement la lecture de l’article Vlongitudinal
généralisé. La première partie, consacrée à la démonstration de la formule du Vlongitudinal,
est quelque peu fastidieuse et pourra
être sautée. On s’intéressera plus volontiers à la seconde partie qui illustre
tout l’intérêt de cette approche au travers de quelques exemples d’applications
:
-
Etude
numérique de la trajectoire pendant le test du piqué
-
Pilotabilité
d’un planeur centré arrière
-
Calcul
du Vlongitudinal à adopter lors de la construction d’un planeur
-
Calcul
des débattements max à adopter à la profondeur
Les
applications de la formule du Vlongitudinal généralisé sont donc très variées. Nous allons voir qu’elle permet
également d’analyser et de quantifier les modifications d’équilibre d’un
planeur lorsqu’on utilise les volets.
Deux points importants sont à
signaler :
-
Si
le cas des trajectoires courbes est pris en compte (au travers du paramètre R’),
cette approche reste cependant une approche quasi- statique : le
planeur est considéré à l’équilibre sur une trajectoire stabilisée, c’est à
dire « un certain temps » après une modification des conditions
de vol (mouvement de gouverne, effet d’une turbulence,…).
Ceux
qui s’intéressent aux aspects purement dynamiques du problème, c’est à dire aux
mouvements transitoires du planeur entre
deux trajectoires stabilisées (suite par exemple à une modification de la
position des gouvernes) pourront se référer à l’article d’Helmut Quabeck :
http://www.hq-modellflug.de/theory.htm
qui traite entre autre les problèmes d’inertie et d’amortissement.
-
comme
dans l’étude sur le centrage, il est apparu nécessaire de prendre en compte la
portance du fuselage afin que les calculs recoupent plus précisément les
mesures faites sur nos machines.
Effet
des volets sur l’équilibre et la trajectoire d’un planeur
Volets et
trajectoire
Un
des corollaires importants de la formule du Vlongitudinal généralisé (voir Vlongitudinal
généralisé ) est donné par l’ensemble de formules ci-dessous liant avec une très bonne
approximation les mouvements de gouvernes (au travers des paramètreset pour les volets, et de
pour la profondeur) et les variations du Cz de vol
pour un vol autour de l’horizontale (c’est à dire pour des pentes inférieures
à +./- 15°par rapport à l’horizontale) et dans le cas où la vitesse reste pratiquement constante:
+
avec
Dans le cas où l’on modifie
la position des volets sans modifier la profondeur (=0 ), cette équation
devient :
+0
C’est à dire :
ou encore
Cette
relation permet de prévoir le comportement du planeur lorsqu’on baisse les
volets en vol horizontal :
o
si - > 0 alors > 0 et R > 0 ,
la trajectoire prend une courbure positive. Le planeur monte, c’est le cas le
plus fréquent
o
si - <0 alors < 0 et R< 0 , la trajectoire prend une courbure négative.
Le planeur pique.
o
l’équilibre
est inchangé si - = 0
o
si
l’on veut conserver le même Cz de vol (la même vitesse), la compensation
profondeur est indépendante du centrage (c'est-à-dire de la marge statique M%)
et vaut :
o
Par
contre en cas de déséquilibre la courbure de la trajectoire est d’autant plus
prononcée que le centrage est arrière
On
peut déduire de ces relations que le volume de stab et le rapport ont une influence essentielle
sur ce comportement :
o
Si < la compensation devra être à piquer lorsqu’on
baisse les volets
o
Si > la compensation devra être à cabrer
On notera également que la dimension
de la corde des volets joue un rôle important. En effet nous avons vu dans la
première partie de ce dossier :
-
que et sont à peu près
proportionnels au braquage des volets
-
que pour un braquage donné est d’autant plus grand
que la corde des volets est grande, mais que par contre cette corde n’a que peu
d’influence sur (au moins pour les cordes de volets usuellement utilisées,
soit entre 15% et 40%).
En conséquence le rapport apparaissant dans le
critère ci-dessus dépend essentiellement de la dimension de la corde des volets
et assez peu de leur angle de braquage.
Conclusion : Lorsqu’on baisse les volets, le planeur est d’autant
plus « cabreur » que le volume de stab et la corde des volets sont
grands. Inversement un planeur avec un faible volume de stab et de faibles
cordes de volet peut éventuellement être neutre ou « piqueur ».
Volets et incidence : notion de foyer des volets
Dans la conclusion ci-dessus les mots
« cabreur » et « piqueur » signifient trajectoire à
monter ou à piqué. J’ai volontairement utilisé les guillemets, non seulement
parce que le mot cabreur n’existe pas dans le dictionnaire (il faudra protester
à l’académie française), mais aussi parce que ces mots recouvrent une véritable
ambiguïté. Lorsqu’on baisse les volets
il est en effet tout à fait possible de voir un planeur suivre une trajectoire
montante (« à cabrer », le Cz augmente) tout en prenant une attitude
à piquer (l’incidence de l’aile diminue, le planeur est « queue
haute »). Le comportement « cabreur » ou « piqueur »
peut ainsi apparaître différent suivant que l’on s’intéresse à la trajectoire
ou à l’incidence du planeur.
Pour traiter de l’influence des volets sur l’incidence du
planeur il est pratique d’introduire la notion de foyer des volets. Ce foyer
des volets est le point ou s’applique les variations de portance dues au
braquage des volets. Si le planeur est centré sur ce point le braquage des volets ne provoque aucune
variation d’incidence (par contre le Cz change et la trajectoire n’est plus
rectiligne).
Rechercher le foyer des volets revient à déterminer la
valeur de marge statique pour laquelle après braquage des volets le planeur
peut voler en vol rectiligne en conservant la même incidence (mais pas
nécessairement le même Cz, ni la même vitesse) et en conservant le même
Vlongitudinal.
En utilisant l’équation du Vlongitudinal on a
alors la relation :
+0
Avec :
D’où +0
Soit
La marge statique
correspondant au foyer des volets répond donc à l’équation
(on a alors 0 ) :
Comme 0 alors , donc :
Pour calculer précisément on se rappellera que dépend légèrement du centrage :
=
Nota :
Si la géométrie du planeur est telle que l’influence des volets est neutre (le
braquage des volets ne modifie pas la trajectoire) alors on a :
- = 0 d’où
Dans ce cas le foyer des
volets et le foyer en incidence du planeur coïncident (ce qu’un raisonnement simple sur l’équilibre du
planeur permet aussi de montrer)
Calcul du Vlongitudinal et de la compensation volet
=> profondeur
Le calcul du Vlongitudinal présenté ci-dessus est utilisé dans le fichier
Excel Centrage+Vlongi. Ce fichier est une évolution du fichier présenté en
avril 2007 pour le calcul du centrage, il prend en compte la géométrie du
planeur ainsi que la marge statique et le Cz de vol souhaité pour déterminer
la position du centre de gravité ainsi que le Vlongitudinal correspondant.
Il est ainsi possible de calculer les valeurs de
Vlongitudinal en lisse et avec volets en entrant les valeurs et correspondantes et donc
d’en déduire la compensation profondeur correspondante.
On
peut également calculer la compensation profondeur en utilisant la valeur des
coefficients k et k’ donnés dans ce fichier. Pour illustrer ce calcul nous
allons prendre l’exemple de 2 planeurs de voltige : le VOLTIJ et le F-CIEL
Le VOLTIJ est bien connu : 2m d’envergure,
profil MG05, volet à 30% de la corde de l’aile, volume de stab V = 0,47 .
Le F-CIEL est un planeur de
4m30 d’envergure utilisant une combinaison de 3 profils SB95/11.5, SB97EP et
TP-CIEL-S, la corde des volets est plus faible (23% à l’emplanture et 27% au saumon) ainsi
que le volume de stab (V = 0.39)
On suppose les planeurs centrés neutre (M% = 0), et un
braquage des volets de 5°, la compensation profondeur est donnée par :
Cette formule montre que le calcul de la compensation profondeur passe par la détermination des
variations et dues au braquage des
volets. Pour cela on pourra utiliser X-foil, Profili ou XFRL5
L’examen
des courbes pour MG05 et RG15 montre que l’estimation précise de et n’est pas forcément
une chose aisée (les courbes Cz= f(alpha) ne sont pas des droites parfaites et
Cm est loin d’être totalement indépendant de l’incidence). La difficulté dépend
du profil et du nombre de Reynolds choisi (l’estimation semble par exemple plus
facile avec MG05 qu’avec RG15 pour
lequel les variations sont plus importantes). Et ce travail est encore un plus
délicat pour une combinaison de profils comme celle utilisée sur le F-CIEL (on
peut par exemple définir un profil « moyen » correspondant au profil de la corde moyenne
aérodynamique)
Toujours est-il que pour le
VOLTIJ et le F-CIEL on retiendra les éléments suivants :
VOLTIJ : = -3.1° = -0.05 k=1.12 k’=0.15 Vcg =0.45
F-CIEL : = -2.6° = -0.05 k=1.14 k’=0.27 Vcg=0.38
D’où l’on déduit
VOLTIJ : = -1.3°
F-CIEL : = -0.2°
Ces résultats sont tout à fait cohérents du comportement
observé en vol sur ces 2 planeurs: le VOLTIJ nécessite une correction à
piqué assez sensible lorsqu’on baisse les volets, par contre le F-CIEL ne
nécessite quasiment aucune correction.
Nota important :
la précision de ces calculs dépend essentiellement de la précision des
paramètres et . En conséquence les
points suivant ne doivent pas être oubliés :
-
les paramètres et concernent l’aile complète et non pas le profil seul. Si
l’aile est sans vrillage, avec une flèche pas trop importante, et utilise le
même profil tout le long de l’envergure,
les valeurs et peuvent être
directement déterminés à l’aide X-foil
- En cas de vrillage, flèche importante,
utilisation d’une combinaison de profil, les paramètres et pourraient être
déterminés avec des logiciel comme AVL ou XFLR5
-
X-foil
est le meilleur logiciel dont nous disposons mais sa représentativité mais pas
forcément parfaite dans tous les cas
Volets et Stabilité
L’observation en vol de l’effet des volets sur la
stabilité statique d’un planeur peut donner lieu à des conclusions
contradictoires.
-
d’une
part on peut constater qu’en vol de gratte avec volets le planeur initialement
neutre en lisse devient plus chatouilleux, plus sensible à la profondeur, avec
parfois une tendance au « pitch up » (le planeur à tendance à cabrer
seul). Le planeur parait moins stable.
- d’autre
part on peut facilement vérifier que le braquage des volets ne modifie pratiquement
pas le comportement du planeur dans le test du piqué :
(Soit un planeur avec 2 phases de vol avec et sans
volets parfaitement trimées pour un vol horizontal. Si le planeur est neutre au
test du piqué en lisse, il est également neutre volets sortis. La stabilité
statique ne serait donc pas modifiée par l’abaissement des volets.)
Ces
observations apparemment contradictoires s’expliquent par les modification
de l’allure de la courbe f(Cz)=Cm
lorsqu’on baisse les volets.
On
sait en effet (voir article sur le centrage avril 2007) que la valeur du Cm0 ne
joue pas sur la stabilité du planeur. Mais que les variations de pente de la courbe
f(Cz)=Cm modifient la position du foyer du planeur (point de centrage
neutre) et donc la stabilité:
-
si
la pente augmente, le foyer avance, la marge statique et donc la stabilité
diminuent
-
si
la pente diminue ou devient négative, le foyer recule et la stabilité statique augmente
Le
graphique ci-dessous illustre, dans le cas du profil SB96V, l’effet des volets
sur la courbe Cm=f(Alpha)
- Pour
un braquage volet de 6° la courbe est globalement horizontale pour les
incidences inférieures à 1.5°.
En
conséquence la stabilité n’est quasiment pas modifié par l’abaissement des
volets lorsque le planeur vole à une incidence inférieure à 1.5° , c'est-à-dire
à pour Cz < 0.75. Ceci est notamment le cas dans le test du piqué.
- Pour
les incidences supérieures à 1.5° , la courbe possède une pente nettement
positive. La stabilité en vol de gratte à Cz > 0.75 sera donc réduite, d’où
tendance au pitch up si le planeur est initialement centré neutre en lisse.
Ces
variations de stabilité sont relativement faibles et dépendent du profil
utilisé. Notons que ce phénomène est a priori moins gênant lorsqu’on
pilote « 4 axes » que lorsqu’on utilise un interrupteur pour
commander les voler.
Profitons
de ces réflexions sur les variations de Cm pour remarquer que celles-ci peuvent
expliquer pourquoi certains planeurs, pourtant parfaitement neutre en vol
ventre au test du piqué, nécessitent malgré tout de pousser sur le manche en
vol dos. Dans ce cas l'analyse de la courbe Cm=f(Alpha) du profil utilisé en
lisse montre souvent des variations importante de Cm. La pente de la courbe est
légèrement positive du côté des Cz positif et légèrement négative du côté des
Cz négatifs (planeur plus stable en vol dos). Si le planeur est réglé pour être
neutre en vol ventre (test du piqué) il aura alors une marge de stabilité
positive en vol dos et nécessitera de pousser légèrement sur le manche.
Le graphique ci-dessous
montre que ce phénomène est très lié aux profils utilisés :
-
Sur RG15 la pente est positive pour Alpha > 1°, la stabilité est réduite en
vol ventre à vitesse modérée. Cette pente est négative pour Alpha < 1° et donc notamment en vol dos. La stabilité
est augmentée en vol dos ce qui nécessite de pousser sur le manche.
-
Ce phénomène est quasiment inexistant sur TP73-
-
et bien sûr cette différence de stabilité entre vol ventre et vol dos n’existe
pas sur les profils symétriques…
Nota : Dans toutes les
formules développées jusqu’ici nous avons supposé que le centre de gravité du
planeur était situé dans le plan des ailes (d’un point de vue aérodynamique).
Un centre de gravité situé très en dehors de ce plan (dièdre important, ailes
hautes ou ailes basse) peut aussi expliquer les variations de stabilité entre
le vol ventre et le vol dos. Cet aspect fera sans doute un jour l’objet d’un
article spécifique…
Conclusion : On retiendra de ces dernières considérations que, contrairement à une
idée reçue largement répandue, ce n’est pas la valeur du Cm0 qui influe sur la
stabilité mais uniquement les variations de pente de la courbe Cm0=f(Cz)
A suivre : prochain épisode le réglage du snapflap….
Avec
tous mes remerciements :
-
à
Matthieu Scherrer pour son apport sur la
notion de foyer des volets et pour les fructueux échanges que nous avons
-
aux re-lecteurs de cet article : Jean-Luc
Foucher, Marcel Guwang et Franck Aguerre pour leurs remarques avisées
-
A
Philippe Jambon pour les photos de son nouveau MÜ28 à profils symétriques et du
Fox de Jean-Paul Coissard (voir site http://ph.jambon.free.fr/index.htm
)