Translate this page from



 
 

PICOJET Multiplex: Défoulement garanti !

Par Michel Denel


  video format mpeg (duree 1 minute) de  La Pico Jet MPX en Vol

Préambule

Avant de vous décrire le Pico Jet de Multiplex, je tiens à me présenter. Non, je ne veux pas vous expliquer qui je suis et ce que je fais, cela n’a ici aucune importance, mais plutôt vous décrire quel genre de modéliste je suis. Car dans mon cas, il y aura dorénavant une ère pré-Pico Jet et une ère Pico Jet. Vous allez vous demander ce que je raconte. Non, je ne me shoote pas à la cyano. Avant de voler avec le Pico Jet, je n’étais jamais trop tenter par des acrobaties ou toutes prises de risques inutiles. Lancé un modèle seul, faire un tonneau ou un looping constituait déjà un exploit. Que ce soit en F5B ou avec des planeurs, mon niveau de pilotage est du genre moyen sans trop de fantaisies. Le prix des modèles y étant certainement pour quelque chose. Par contre avec ce morceau de mousse bon marché, je me suis senti comme libéré dès les premiers vols. Les acrobaties et les pitreries les plus diverses sont tentées sans trop de soucis. Bref, le Pico Jet m’a enchanté.
 
 

Présentation du kit

Le Pico Jet est un delta en mousse équipé d'un moteur électrique en mode propulsif. A l'arrière du fuselage, une quille protège l'hélice propulsive de toute rencontre intempestive, y compris votre main au lancement.

La boite est assez volumineuse, puisqu’elle contient le modèle pratiquement moulé d’une seule pièce. En fait, le kit est composé de cinq pièces principales : l’ensemble fuselage – aile, la verrière, une dérive, un moteur format 400 déjà câblé et un baquet en plastique. Divers accessoires complètent l’ensemble.

Le kit coûte dans les 3.000 francs belges soit dans les 500 francs français. En gros, il vous faudra acquérir séparément  : un récepteur, deux servos, un variateur avec fonction Bec, un pack ( ou plusieurs ) de propulsion de 7 éléments de 500 mah et un chargeur. Comme d’habitude, Multiplex fournit une notice assez complète dans plusieurs langues dont le français. Je ne vais pas trop vous en parler car je ne l’ai pratiquement pas utilisé. Comme il s'agit d'un modèle équipé d’une aile delta, votre radio devra donc être impérativement équipé d’un mixage adéquat.
 
 

Construction

Il s’agit plus d’un assemblage que d’une construction. Si l’on suit la notice, aucune problème ne devrait venir ralentir votre travail. Multiplex propose deux installations radio possible :

Pour faire au plus vite, j’ai retenu la première solution. Le berceau du bloc Einstein étant fixé par vis dans le baquet en plastic. Voici en gros les différentes étapes de l'assemblage :

Le tout m'a pris une soirée, y compris la constitution d'un pack de propulsion. A ce sujet, la forme du pack est importante; 4 éléments en dessous et trois au-dessus. A l'époque, j'avais demandé l'avis sur la liste electron-libre pour la forme de ce pack. En fait, Multiplex fournit un schéma sur feuille volante représentant les deux installations possibles avec la forme du pack. Dans ma boîte, cette notice manquait.
 
 

Décoration

Des autocollants de décoration sont inclus dans le kit. Ils sont jolis mais j'ai préféré utiliser des pots de peinture. Le Pico Jet est le premiers modèle en mousse que j'assemble et je n’étais trop certain des peintures que je pouvais employer. Pour décorer les ailes et le fuselage, j’ai utilisé des pots de peinture TAMYA, référence acrylic paint. Le séchage est très rapide et la peinture tient très bien sur la mousse.
 
 

Déparasitage et rodage du moteur

Je n’ai pas procédé à un rodage du moteur ni à un antiparasitage complémentaire du moteur.

La notice précise que le moteur est déjà antiparasité. Mais il convient malgré tout de faire un essai avant le premier vol. Les packs de propulsion sont composés de 7 éléments Sanyo N-500 AR, je les charge sous 2 ampères. Ces accus me donnent une autonomie réellement utilisable de 2 minutes 45 à plein gaz. La consommation est 11 ampères et l'hélice tourne à 12.900 T/Minute.

Enfin, le vol !

Cela a duré quelques semaines avant que le Pico Jet n’ai pris l’air. Et pour son premier vol, j’ai dû le lancer seul. Ceux qui me connaissent apprécieront, un exploit je vous le dis. A l'arrière du fuselage, une quille protège l'hélice propulsive de toute rencontre intempestive, notamment votre main au lancement.

1 er vol

Lancé plein gaz face au léger vent, le modèle s’enfonce légèrement, se stabilise et prend ensuite rapidement de la vitesse. Facile, quoi. Dès le premier virage réalisé, je lui fais prendre de l’altitude, le met à plat et hop un tonneau. Enfermez-moi, Docteur. Je n’ai jamais fait avec un nouveau modèle. Ok, ce tonneau n’était pas trop beau mais c’était un tonneau. Personnellement, j'ai trouvé ce tonneau trop lent, il faudra peut-être augmenter les débattements.

D’autres tonneaux suivront rapidement, des loopings seront également tentées avec autant de succès. Le temps est venu de se tirer la bourre. Plein pot, je pique et je fais un passage bas avec remontée et virage très très serré et là, crac, il plonge vers le sol. On redresse et on recommence, idem. Bon ok, on le sait on fera attention dans les virages très serrés. Ou peut-être qu'ils étaient trop serrés. On continue par un vol dos qui se poursuit mais avec le stick de profondeur à fond en avant. Ce qui me fait penser à vérifier le centrage. Le moteur commence déjà à montrer des signes de faiblesse et la mise en route du BEC confirmera la chose, les accus sont vides. Quoi déjà, et bien oui avec des 500 mah il ne faut pas s’attendre à voler une demi-heure. Avec 2 minutes 45 de moteur plein pot, les vols devrait durer entre 3 et 5 minutes selon la gestion des gaz.

L’atterrissage en plané, style fer à repasser, se déroule sans le moindre problème. Tout content de ce premier vol, le deuxième pack de propulsion fut rapidement mis en charge. Profitant de ce temps, j’ai programmé un double débattement des ailerons sur ma MC-24 et vérifié le centre de gravité. Multiplex a bien fait les choses, puisque deux bosses sont moulées à l’intrados de l’aile et représentent l’emplacement du centre de gravité. Mes doigts placés sous ces bosses, le modèle se mit immédiatement à piquer du nez. Le centrage était trop avant, ce qui explique la lenteur des tonneaux et la compensation exagérée lors du vol dos. On déplacera un peu l’accu de propulsion vers l’arrière afin de respecter le CG.

Dès que le pack chargé, on le relance pour un deuxième vol. Les ailerons sont dorénavant plus efficaces et le vol dos est plus aisé. Par contre, si vous utilisez les ailerons en grand débattement les tonneaux se succéderont très rapidement.

Le troisième vol est celui que vous pouvez voir sur la vidéo.

Au quatrième vol, j’ai même spiralé dans une pompe qui traversait le terrain. Moteur coupé, il prit une vingtaine de mètres. Il sera certainement sympa en PSS.

Au cinquième vol, on a même effectué un combat aérien entre le Pico jet et un shooting star Kyosho. C'est le seul point que je regrette, le mode propulsif empêche de faire des combats avec des banderoles attachés à l'arrière du modèle, comme en vol circulaire. D’autres vols ont suivi dont un, en particulier, qui a mit en avant les facilitées de réparation de ce genre de modèle. Au dernier vol, le vent était inexistant lors du lancer et le modèle est allé se vautrer dans le gazon. L’impact fut assez rude puisque la quille arrière qui protège l’hélice propulsive s’est détachée. Quelques gouttes de colle spéciale Styro Jamara et quelques minutes plus tard, le modèle évoluait dans les airs.

Réglages

Profondeur : + 12 / - 15 mm

Ailerons : + 15 / - 15 mm, pas de différentiel.

Centre de gravité : à l'emplacement des bossages sous l'aile.

Le Pico Jet, pour qui ?

Pas pour un tout débutant, c’est clair. Mais une personne sachant piloter aux ailerons ne devrait pas rencontrer de difficultés. C'est même le pilote expérimenté habitué à des machines onéreuses qui en profitera le plus. Il se surprendra très rapidement à faire les pitreries les plus incroyables tout ça pour uniquement 500 FFr. Ce n'est pas cher.

Le modèle est donc économique, vif, maniable et rapide.

Cette notion de rapidité est toute relative, comparé à des F5B ou F3B, je le trouve lent. Un moteur 480 et 8 éléments devraient par contre le transformé en un engin nettement plus performant. Multiplex l’a bien compris puisque parmi les nouveautés 2000 on trouvera un Permax 480 pour équiper le nouveau Pico Jet Combat. Il devrait également pouvoir équiper la version actuelle. Mais ce sera pour un autre essai.
 
 

Caractéristiques :
 


 
Any comments, suggestions ? Des commentaires, suggestions ? Send a message to Michel Denel
Copyright © 2000 R/C Soaring Magazine - Michel Denel.
No commercial use or publication (e.g. on other www or ftp sites, print media) without a written consent.

[ Retour page principale / Back to home page ]