Coupe dépron millenium à Caussols

par Paul Rouvière


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Le MACC animé par Paul Cohen, organisait le 23 janvier dernier dans l'arrière pays Grassois la deuxième édition hivernale de l'épreuve de combat de "foamies". Cette rencontre regroupant une soixantaine de pilotes, principalement de la région, s'est déroulée sur la pente du plateau de Caussols.


Une soixantaine de pilotes étaient venus à Caussols ce 23 janvier 2000.

Belle journée sur un site exceptionnel

Le plateau de Caussols, culminant à 1400 mètres, est un site superbe. Sa face sud est constitué par une falaise, d'environ 150 mètres de dénivelée, s'étendant sur 3 kilomètres de long. Au bas de la pente de grand champs d'herbe permettent un éventuel atterrissage au trou sans difficulté. Le sommet quand à lui est constitué de petits cailloux, d'herbe et de plantes aromatiques rappelant au printemps la présence de la capitale du parfum à quelques vingt kilomètres plus au sud. Le site accueille également les installations de l'observatoire de la cote d'azur.
Le ciel nous avait gratifié d'une magnifique journée d'hiver sur le plateau de caussols. Malheureusement la brise de mer, succédant au mistral, ne s'est établit qu'à partir de 15h30. En attendant que le vent soit dans le "bon" sens le club de Cannes nous à fait une démonstration avec le "patator". Cet appareil, de fabrication artisanale, qui n'a rien à voir avec les modèles réduits, permet de propulser des morceaux de pommes de terre à plus de 100 mètres de distance. Les plans de cet engin sont également disponibles sur le site du MACC http://www.multimania.com/macc .

Le départ de la première manche.

Le matériel

Les modèles d'une envergure maximale de 2 mètres doivent être réalisés en mousse. Le polystyrène, le dépron ou bien l'EPP font parfaitement l'affaire. Un entoilage réalisé en solar, en vinyle ou en scotch est autorisé et dernière contrainte: le poids en état de vol doit être inférieur à 900 grammes.
Le parc des modèles était constitué par une large majorité d'ailes volantes: IXIR, Ripper, Furtiv, Pibros ainsi que de très belles réalisations personnelles. Seulement deux exemplaires de Pibros me semble t'il, bien que le Pibros représente un concept innovant ses performances me semblent insuffisantes pour lutter de manière équitable dans le petit temps face à des ailes comme la Ripper. De nombreux modèles font appel au scotch armé de fibre de verre qui renforce les bords d'attaques et bords de fuites des ailes. Celui ci permet également de rigidifier les ailes trop souples. On peut noter que les ailes bi-dérives possèdent l'avantage de pouvoir continuer à voler sur une seule dérive, et ça peut servir lors des combats...
Des radios programmables équipent la plupart des ailes volantes du concours, on trouve cependant quelques mixages mécaniques et électroniques.
Cette année on trouvait également une dixaine de modèle PSS. La majorité de ces PSS sont des kits issue de la gamme EPP du magasin Nimbus Aeromodel à Marseille. Ces modèles ne nécessitent aucun mixage, contrairement aux ailes volantes, ils sont d'ailleurs pilotable profondeur / ailerons avec une simple radio 2 voies de débutant. Ces PSS volent un peu moins vite que les ailes les plus performantes, peut être est ce une question de charge alaire trop faible ? Mais leur gros avantage est constitué par une résistance fabuleuse aux coups et aux atterrissages durs, je ne sais pas si on peut qualifier certaines figures spectaculaires d'atterrissages !!!

Spitfire PSS en EPP (kit Nimbus Aeromodel).

Le règlement du concours

Les règles du combat telles quelles ont été établies par le MACC sont très simple:
Durant chaque manche les pilotes en vol tentent d'attaquer, avec plus ou moins de succès, les modèles partageant l'espace aérien de la pente. Une agression "réussie" matérialisée par une collision, aussi appelé un "shoot", rapporte un point à son auteur, c'est à peu près l'inverse du permis à points! Si deux modèles se percutent de face chaque, pilote gagne un point. Un pilote n'obtient pas de point s'il est attaqué par dessus, dessous, derrière ou bien encore par le côté, son agresseur obtient un point. A l'issue de la manche l'atterrissage est noté un demi-point si l'aile volante est encore apte au vol. Il n'y a pas de contraintes particulières de durée ou de précision pour la phase d'atterrissage. La durée de la manche est déterminée par l'organisateur au début du concours en fonction de la météo et surtout du nombre de pilotes inscrits.
Le concours se déroule sous la forme de deux manches de six poules constituées de dix pilotes chacune et d'une super finale regroupant les quinze meilleurs "shooter" des deux manches de sélections.
Du point de vue de l'organisation, un juge par pilote comptabilise les points de son concurrent, un juge gére la durée de la manche. Si il est assez facile de trouver assez de bonnes volontés pour assurer le rôle de juge, la gestion des fréquences se révele nettement moins évidente. En effet faire voler quinze modèles en même temps se révele être un véritable casse tête Chinois, tout le monde ne possédant pas dix paires de quartz!

Le diable n'est peut être pas excellent pour la trainée, mais il porte certainement malheurs aux adversaires ;-) .

Les techniques de vols

J'ai souvent entendu sur les pentes qu'il suffisait d'être deux en vol pour provoquer une collision. Force est de constater qu'il n'est pas évident de provoquer les shoots à la demande, même quand dix modèles évoluent dans un espace réduit.
Lors de cette rencontre j'ai pu distinguer deux types d'attaque:
- Il y a ceux qui essai de poursuivre un seul adversaire et tente de le toucher. Le succès avec cette méthode s'avére difficile quand les modèles et le niveau de pilotage sont similaire.
- Il y a ceux qui cherche la plus grosse concentration de modèles et foncent dans le tas. Cette technique plus simple fait d'avantage appel à la chance, mais fonctionne correctement surtout quand une dizaine de modèles évoluent en même temps.

Ce sont les sociétés Airtech, Coop Aero, M2G, PG modèlisme, Zsystem, Spirale et hall du Modèlisme qui ont assurées la dotation de ce concours.


Sabre (il me semble !) PSS en EPP.

Conclusion

Cette formule est interressante car elle présente de nombreux avantages:
Même une petite pente mal pavée, ce n'est pas le cas de Caussols, peu acceuillir une rencontre de combat. Les modèles utilisés sont capables d'encaisser des atterrissages sur des buissons ou bien même sur des cailloux. La catégorie est ouverte à tous, en effet nul besoin d'être un super pilote pour pouvoir concourir, lors de la première édition un jeune pilote n'avait que six mois d'expérience. Les "bons" pilotes y trouverons également leur compte mais ne seront pas forcement les meilleurs au final. L'investisement financier est faible, une IXIR II se construit en quelques heures avec une feuille de dépron (environ 6 Euros) à laquelle il faudra ajouter de la colle et du scotch. Une radio 2 voies de début suffit pour équiper une aile de combat, un mixage mécanique ou un module électronique viendra alors compléter l'équipement à la réception. Ce type de vol permet d'aiguisser les réflexes en se faisant vraiment plaisir.
Et pour finir les combats, qui passionne même le public non initié (d'autant plus si il y a destruction et crash), sont toujours l'occassion de franches rigolades. Je ne serais pas étonné de voir naitre un peu partout des épreuves de combat de foamies.

Kamikaze préparez vos armes!


P51 mustang PSS également en EPP au milieu du parc à modèles.



Combats et ailes volantes quelques bonnes adresses sur internet:

http://www.multimania.com/macc
Le site du club de Cannes organisateur de la Dépron millenium. Le réglement complet du concours est disponible sur ce site.

http://www.multimania.com/afstorm/foamie.htm
Un site dédié à la construction des ailes volantes IXIR en dépron.

http://www.multimania.com/vdp
Le site du pibros par son créateur Marcel Guwang.


 
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