Du
bon usage des volets et autres snapflaps 1ère partie : volets et performances Thierry Platon 11/06/2007 |
Les volets sont un excellent moyen d'améliorer la
polyvalence et les performances d'un planeur en élargissant son domaine de vol
(vol dos, vol à fort Cz, vol de vitesse,…). Leur utilisation est particulièrement
indiquée dans les disciplines exigeant un domaine de vol étendu
comme les compétitions F3B, F3F, F5B ou encore la voltige.
Les bons réglages sont cependant assez délicats à définir,
et en cas de mauvais choix il est très facile d’obtenir des résultats tout à
fait inverses de ceux souhaités... Il n'est donc pas inutile d’analyser en
détail le fonctionnement des volets afin de mieux appréhender leur réglage.
Cet
article est prévu en 3 parties :
-
dans
un premier temps nous nous intéresserons aux effets aérodynamiques des volets
et au choix des braquages de volet qui optimise des performances comme la
finesse, la vitesse de chute, ou la vitesse
-
la
seconde partie sera consacrée à l’effet des volets sur l’équilibre et la
stabilité du planeur
-
pour
finir nous nous appuierons sur les résultats précédents pour essayer percer les
mystères du mixage snapflap.
Effet aérodynamique des volets
Les
polaires et les courbes données en exemple dans ce chapitre sont celles de
"TP73
En première approche, le
braquage des volets en positif (vers le bas) se traduit par les effets suivants :
Effets des volets sur Cz
-
une
augmentation de portance et donc un décalage de la polaire vers les forts Cz (vers
le haut). Dans le cas illustré ci-dessous le braquage des volets de 5° fait
gagner environ 0.15 point de Cz
-
Cette
augmentation de Cz se traduit bien sûr par un décalage vers le haut des courbes Cz= f(alpha). Mais l’effet des volets peut tout autant être
interprété comme un décalage des courbes vers la gauche, c’est à dire comme une
diminution de l’angle d’incidence à portance nulle Alpha0 : sur TP73 à Re=250000, Alpha0 passe de -1.5° à-4.5° lorsque l’on braque
les volets de 5°. A cette modification d’Alpha0 est également associée une
diminution de l’incidence de décrochage qui passe de 10.5° à 8.5° (voir figure)
Effet des volets sur Cm
- Une augmentation du couple piqueur, donc un Cm plus
négatif. Ainsi qu'un léger changement de la pente de la courbe Cm=f(alpha) sur lequel nous reviendrons (cette variation de Cm
à des conséquences sur l’équilibre du planeur).
Les effets sont bien sûr
inverses dans le cas d’un braquage en négatif, c'est-à-dire vers le haut.
Effet des volets sur le Cx
Traduire
l'effet des volets par une augmentation du Cz est certes très intuitif, mais je
trouve bien plus pertinent d’imaginer cet effet comme une variation de Cx pour
un Cz donné:
- au dessus d’un certain Cz (que l’on
pourrait appeler Cz-volet), le braquage des volets
en positif se traduit, par une diminution de Cx et donc un
gain en traînée
-
pour les Cz inférieurs à Cz-volet, on constate au contraire une dégradation du
Cx et donc une augmentation de la traînée
- Pour
un braquage donné il existe une valeur optimale de Cz (notée Cz.opt) pour laquelle le Cx est minimum
(Cx.opt)
L’examen
de la figure ci-dessus montre que pour un braquage volet de 5° sur TP73 :
- Cx.volet = 0.45 (lorsqu’on
vole au-dessus de cette valeur on gagne en traînée)
- Cz.opt = 0.65
(à ce Cz la traînée du profil est minimale)
- Cx.opt
= 0.0081 au lieu de 0.0105 (soit
à Cz=0.65 une réduction de plus de 23% de la traînée du profil si on utilise
les volets au lieu de rester en lisse, il serait dommage de s'en priver !!!)
Il
apparaît ainsi clairement qu'une bonne utilisation des volets doit être
directement liée aux caractéristiques du profil et au Cz de vol.
Polaire virtuelle
En
traçant pour différents braquages la courbe enveloppe Cz.opt = f(Cx.opt ), il est possible de définir une sorte de
« polaire virtuelle avec volet » qui suppose pour chaque Cz l’utilisation
optimale des volets. La figure ci-dessous montre un gain potentiel très
important entre la polaire en lisse (courbe rouge) et la polaire virtuelle avec
volet (courbe noire).
Pour bénéficier de tous les avantages de cette "polaire
virtuelle" il convient que les volets soient en permanence positionnés de
manière optimale pour chaque valeur du Cz de vol. Malheureusement ceci n'est
pas forcément facile à obtenir…
A
cette polaire virtuelle on peut associer d’autres courbes dont l'analyse est également
intéressante:
Courbe
Braquage-Volet = f(Cz.opt)
Cette
courbe doit nécessairement être associée à la polaire virtuelle définie plus
haut. Elle définit le braquage qui minimise la traînée du profil pour un Cz de
vol donné (et à un Reynolds de vol donné). On remarque un replat au
milieu de la courbe, cette non linéarité est plus ou moins prononcée suivant
les profils et les Reynolds. Nous verrons dans la 3ième partie de
cet article que cette non linéarité a des conséquences sur le mixage snapflap optimal.
Courbe Alpha0 =
f(braquage volet)
Lorsqu’on utilise les volets, le décalage de l’angle
d’incidence à portance nulle alpha0 a une influence
essentielle sur l’équilibre du planeur et sur la compensation à mettre à la
profondeur. Alpha0=f(braquage volet) sera donc
également utilisé dans les calculs de mixage snapflap
. On remarque que la variation est quasiment linéaire, la pente de la droite dépend
de la dimension de la corde des volets et du Reynolds de vol.
Courbe Cm= f(braquage volet)
On constate encore ici que le Cm varie de façon
quasiment linéaire avec le braquage des volets. Curieusement la pente de cette
droite ne dépend pratiquement pas de la dimension
de la corde des volets. Tout se passe comme si le Cm était essentiellement lié
à la direction de l’écoulement aérodynamique au bord de fuite du profil.
La
valeur du Cm a une influence importante sur l’équilibre du planeur, elle influe
donc sur la compensation profondeur volets sortis ainsi que sur le débattement
profondeur à adopter lorsqu’on utilise un mixage snapflap.
Ce sujet sera traité dans les parties 2 et 3 de cet article.
courbe Alpha=f(Cz.opt):
Lorsqu'on
utilise les volets il n'y a pas besoin de donner une forte incidence au profil
pour obtenir des Cz élevés. Ce sont alors les volets qui permettent d'obtenir
la portance souhaitée, l'incidence de
vol reste relativement constante.
Le graphique ci-dessus montre
que pour un domaine de vol compris entre Cz= -0.4 et Cz=1, l'incidence varie
entre -5° et +8° si le profil est utilisé en lisse, mais que cette incidence reste
entre -1.° et +1° si on utilise les volets de manière à optimiser le Cx.
Outre
le gain sur la traînée du profil, l’utilisation des volets permet donc aussi de
maintenir une faible incidence au niveau du fuselage et d’en limiter la traînée
aux forts Cz de vol. Ce gain n’est pas négligeable en particulier pour les
fuselages volumineux, il n’est cependant pas pris en compte dans les calculs
présentés plus loin car, outre les difficultés de calcul, il n’intervient pas directement
sur le choix du braquage optimum des volets.
Le réglage des volets.
Pour beaucoup de pilotes le réglage des volets reste un
sujet plein d’incertitude. S’il est assez facile de dégrossir le problème par quelques
essais en vol, le doute ne manque pas de se manifester dès qu’il s’agit de
régler finement un modèle pour la compétition ou tout simplement pour en tirer
le maximum: est ce que je n’ai pas un peu trop de volet ? Ou au contraire
est-ce que je ne serais pas un peu plus performant avec un peu plus de
volet ? Disposer d’une approche théorique fiable serait une aide non
négligeable qui permettrait de conforter le pilote dans ses choix.
Les questions qui se posent le
plus fréquemment sont les suivantes :
-
quel est le braquage optimum des volets pour le vol à finesse max?
- quel est le braquage optimum pour le vol à Vzmin?
- de combien doit-on relever les volets pour le vol de
vitesse?
- comment régler le snapflap?
- etc …
Excepté pour le vol de vitesse, la seule analyse des
polaires issue de X-foil ne permet pas de définir le
réglage idéal. L’allongement de la voilure doit notamment être pris en compte
car la traînée induite a une influence
importante sur les performances du planeur en fonction du Cz (finesse ou Vz min) et donc sur le braquage optimum des volets. Il en
est de même de la traînée de l’empennage et du fuselage. Définir de façon
théorique les meilleurs réglages passe donc par le calcul de la polaire du
planeur complet.
Le
fichier Excel ci-joint (réglage
volets) aidera à trouver les bonnes réponses en fonction des
caractéristiques du profil et de la géométrie du planeur.
Ce fichier est basé sur un calcul simplifié des
performances du planeur, il calcule les polaires du planeur complet en
utilisant directement les données des polaires profil importées de Profili. Aucune extrapolation ou approximation n’est faite
sur les données importées les résultats traduisent donc parfaitement
l’influence des polaires issues de X-foil/Profili sur les performances du planeur. Il est ainsi
possible de définir des préréglages fiables pour les volets, ceux-ci pourront ensuite
être ajustés en vol.
Remarque
importante
On notera que l'utilisation du fichier est a priori prévue
pour des polaires à Re fixe et donc pour une vitesse
fixée du planeur. Les courbes permettent de visualiser, pour cette vitesse, les
performances du planeur en ligne droite
et en virage ou évolution plus ou moins serré virage. Ce mode de représentation
est tout à fait adapté à l’étude des performances en course F3F ou en voltige.
Pour ne pas tirer de conclusion erronée de
l’analyse de ces courbes, il convient de vérifier systématiquement que le Reynolds
utilisé pour les calculs de polaires est bien cohérent du point de vol souhaité (faible Reynolds pour la gratte, fort Reynolds pour
la vitesse ou la voltige). Pour faciliter ce contrôle le fichier de synthèse affiche
la vitesse de vol correspondant au Re, ainsi que le
Cz de vol en ligne droite.
Une démarche analogue pourrait être développée en
utilisant des données de polaires à Re variable
(virtuelles ou non). Dans ce cas les courbes seraient représentatives des
performances du planeur en vol horizontal sur toute la gamme de vitesse.
Réglage "finesse max"
Pour optimiser la finesse max d'un planeur il est tentant
de choisir, sur les polaires issues d’X-foil, le
braquage de volet qui donne la meilleure finesse max du profil. Ce choix n'est
cependant pas pertinent car, comme signalé ci-dessus, il néglige l'effet de
l'allongement limité de l'aile et du Cx induit. Si la finesse max du profil est
obtenue à un Cz trop élevé et que l'allongement de l'aile est faible, l’augmentation
de traînée induite pour voler à ce Cz risque de masquer complètement le gain en
Cx apporté par les volets (on rappelle que la traînée induite varie comme le
carré du Cz de vol). Il peut ainsi arriver en cas de faible allongement et de
profil très porteur que l'utilisation des volets, même avec un très faible
braquage, se traduise par une dégradation de la finesse (ceci peut en
particulier être le cas sur des PSS).
L'approche retenue dans le fichier réglages
volets consiste à calculer la
finesse globale du planeur en fonction du Cz de vol en tenant compte de la
traînée induite et de la traînée fuselage+empennage. En traçant les courbes
finesse planeur= f(Cz) pour plusieurs valeurs de
braquage de volet il est alors possible de choisir la valeur qui donne la
meilleure finesse max. Un calcul automatique du braquage optimal à finesse
max est également proposé et les données correspondantes affichées dans la
feuille de synthèse.
Pour l'utilisation
du fichier on se réfèrera à l'onglet "AIDE" qui indique la marche à
suivre détaillée.
-Si on recherche la finesse max en gratte, le nombre de
Reynolds auquel il faut tracer les
polaires est pré-calculé dans la feuille
"synthèse" (pré-calcul Reynolds "gratte"
pour un Cz forfaitairement choisi à Cz=0.75).
-Si
on recherche la finesse max lors d’évolutions en voltige ou en virage serré, on
tracera les polaires pour une vitesse
de vol (et donc un Reynolds) correspondant à un Cz de l’ordre 0,1 .
La figure ci-dessous
donne une idée des résultats obtenus dans le cas d’un planeur
. La finesse maximale à Re=250000
est obtenue pour 4° de braquage de volet. On notera que cette valeur est très différente de la valeur
de 8° relevée sur la polaire du profil seul. Ceci confirme que les réglages
de volet doivent tenir compte de la géométrie du planeur.
Les
figures ci-dessous montrent que le braquage optimal dépend du profil et de
l’allongement :
-
Sur le même planeur de 11 d’allongement, le braquage optimum sera de 3° si on
utilise S7012 comme profil. De façon générale, au plus le profil est porteur au
moins le braquage optimum à finesse max est important.
- Pour
un même profil, le braquage optimum pourra être de 2° sur un planeur de 8
d’allongement et de 6° pour un planeur de 30 d’allongement. Avec S7012 et un
allongement de 16 le braquage optimum est de 4° (voir figure).
Par
ailleurs le braquage optimum dépend aussi de la traînée fuselage
+empennage. Il est légèrement plus élevé
lorsque la traînée fuselage est importante.
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Conseils pratiques :
Personnellement
j’utilise cette valeur de braquage à finesse max pour programmer une phase de
vol « gratte » sur la télécommande. Ce choix permet de bonnes perfos sur une assez large plage de Cz (de Cz=0,4 à Cz=0.9
dans le cas du
Même
lorsqu’on pilote "4 axes" (avec les volets sur le manche des gaz), il
est toujours utile et confortable d'avoir un interrupteur commandant la
position des volets sur la position finesse max (et si nécessaire sur la
position vitesse). En basculant cet inter on est alors sûr de se retrouver dans
la configuration la plus performante lorsqu'on lâche les manches.
D’autre
part lorsqu'on utilise les volets en position finesse max, les performances
peuvent être rapidement dégradées si le planeur vole à un Cz inférieur à Cz.opt
(par exemple: pour aller plus vite). En conséquence on n'enlèvera
systématiquement les volets pour s’échapper rapidement d'une zone peu porteuse.
Nota :
Les valeurs de finesse max peuvent paraître un peu
élevées pour un planeur de
Réglage "vitesse"
Mettre les volets légèrement en négatif permet parfois d'améliorer
la vitesse max d'un planeur. Mais attention
ceci n'est pas une règle générale et dépend du profil utilisé (comme souvent
en modélisme il faut se garder de généraliser un peu trop hâtivement les "bonnes
recettes"). Reste à définir le "bon braquage". Voici comment
procéder en utilisant très partiellement le fichier
Réglage volets
:
- Il convient d'abord d'évaluer approximativement le
Reynolds de vol pour la vitesse max du planeur. Pour cela dans la feuille
"Synthèse" on entrera les paramètres spécifiques au planeur
(allongement, charge alaire, corde moyenne,…) et on relèvera la valeur de
Reynolds pré-calculé pour une vitesse élevée du planeur (cette valeur
correspond à un Cz vol choisi arbitrairement à Cz=0.1).
- On trace ensuite dans Profili
les polaires du profil pour ce Reynolds (ou pour une valeur voisine ce n'est
pas très critique) et pour différents braquages de volet (par exemple:0°, -1°, -2°,
-3°,…)
- Si l'on rentre les données de ces polaires dans les
différentes feuilles prévues à cet effet, le fichier détermine alors
directement le braquage et le point de vol correspondant au Cx minimum (feuille
synthèse). Il n'est cependant pas utile de faire cette opération et on peut
directement choisir le braquage qui va bien sur les polaires tracées par Profili (braquage qui donne le plus faible Cxmin dans une gamme de Cz allant de Cz=0 à Cz=0.1 et pour
le Reynolds défini plus haut).
Les
polaires ci-dessous montrent par exemple qu’avec le profil MH32 à RE=400000 et pour des cordes de volet de 30%, on aura
intérêt à relever les volets de 2°. Par contre avec un profil MG06 on ne gagnera
absolument rien en faisant cette opération, tout au contraire.
Réglage "Vz min"
Le fichier Réglage volets fourni également des courbes Vz=f(Cz) dont l'analyse permet de déterminer le braquage de
volet qui minimise la vitesse de chute du planeur (pour un Re
donné). Cette valeur de braquage est affichée de manière automatique dans la
feuille de synthèse.
Le graphique ci-dessous donne un exemple des courbes
obtenues pour le planeur
Conseils pratiques
La position Vz min des volets
n’est à utiliser que pour spiraler dans la pompe, elle est donc à mettre en
œuvre :
-
soit
en pilotant 4 axes et en programmant cette position comme valeur max de
débattement dans la phase de vol « gratte »
-
-soit
en programmant un mixage snapflap spécifique pour la
phase de vol « gratte » Ce mixage devra être réglé de façon
différente que pour le snapflap utilisé en voltige ou
en vitesse.
On notera que les braquages déterminés de façon
automatique peuvent être assez élevés. On les considèrera surtout comme des
valeurs maximales à ne pas dépasser. Il convient entre autre de vérifier sur
les courbes que la plage de Cz utilisable est suffisamment large et ne se
limite pas à une zone restreinte en limite de décrochage.
Comme pour la finesse on prendra soin de
vérifier que le Reynolds pour lequel les polaires sont calculées est bien
cohérent du Cz de vol à Vzmin.
Le vol dos
Le fichier Réglage volets peut aussi être utilisé pour déterminer le braquage de
volet qui donne la meilleure finesse ou la meilleure Vz
en vol dos. Il suffit pour cela d'importer de Profili
les données correspondant à des braquages de volet négatifs. L'exploitation doit
alors être faite à partir du graphique finesse=f(Cz)
car la détermination automatique du braquage optimum ne fonctionne pas dans ce
cas.
Pilotage 4 axes
Le pilotage 4 axes consiste à utiliser le manche des
gaz pour piloter les volets. Il convient donc que celui-ci soit doté d'un
ressort de rappel au neutre. Comme je n'en dispose pas sur ma radio, je me
contente d’un mode où je baisse les volets en utilisant le manche des gaz (donc
un manche cranté) mais je ne l’utilise que pour l’atterrissage!!! Il n'en
demeure pas moins que le vrai 4 axe est un mode de pilotage tout à fait
intéressant, il permet a priori d'adapter en permanence la courbure et la
portance de la voilure aux conditions de vol.
Si le mixage volet=>profondeur est réglé de façon à conserver
l'attitude du planeur quelle que soit la position des volets et si le planeur
et centré neutre, on peut alors dire que le manche de droite sert à piloter la
portance du planeur (et donc sa vitesse en vol horizontal) et que le manche de
gauche sert à piloter la trajectoire de façon quasiment indépendante.
Le pilotage 4 axes est a priori utile lors des prises
d'altitude, soit pour gratter et spiraler dans la pompe (sur le ventre, mais
aussi sur le dos!) en optimisant le taux de monté, soit pour gagner de
l'altitude de façon dynamique en transformant en altitude la vitesse acquise au
ras de la pente (restitution à finesse max face au vent ou enchainement de
renversements de part et d'autre de la pente). En voltige proprement dite le
manche des volets permettra à un pilote trop gourmand de soutenir un planeur
qui manque de vitesse en sortie de figure…Les plus habiles pourront essayer d'optimiser
l'effet des snapflaps en diminuant légèrement la
courbure dans le haut des boucles ou au
contraire d'accentuer cette courbure en bas des boucles carrées.
Il me semble par contre fort délicat de chercher à
remplacer complètement le mixage snapflap en
conjuguant soi-même en permanence profondeur et volets pendant l'exécution de figures
de voltige. Comme nous le verrons plus loin il y a alors de grands risques de
faire plus de mal que de bien.
Pour le réglage de ce mode de vol on choisira des débattements
de volet correspondant au débattement optimum à Vz
min (pour le vol ventre et pour le vol dos).
Réglage "atterrissage"
Je ne vais pas traiter ici de l'utilisation du mixage
"crocodile" (volets fortement baissés et ailerons relevés) dont
l'efficacité fait vraiment merveille, mais plutôt du cas des planeurs fullspan (ailerons sur toute l'envergure faisant également
office de volets) pour lequel il existe 2 écoles: les pilotes qui préconisent
de relever les volets et ceux qui préfèrent les baisser.
La méthode « aileron relevé a de nombreux adeptes
mais personnellement je préfère les baisser fortement avec une commande
proportionnelle sur le manche des gaz (qui sert ainsi de manche d'AF).
Lorsque
le planeur est en approche avec une pente assez prononcée, le Cz de vol est
très faible (entre 0 et 0.1). La figure ci-dessous montre que si l’on baisse
fortement les volets on se retrouve alors dans une zone de la polaire où la
traînée est très élevée (plus élevée que si on relève les volets de la même
valeur). Il ne faut pas hésiter à aller jusqu’à 15 ou 20° de braquage vers le
bas.
Il est alors possible de
prendre des pentes de descente assez prononcées sans que le planeur accélère ….
il ne reste alors qu'à négocier l'arrondi final! Les
ailerons fullspan demeurent tout à fait efficaces avec
ce réglage si on prend soin de prévoir un différentiel important dans ce mode
de vol (en roulis un aileron se relève mais l'autre ne se baisse pratiquement
pas).
Seule précaution à retenir :
si vous êtes amenés à enlever les volets pour "remettre les gaz", le
faire en douceur en conservant la pente de descente de manière à éviter tout
décrochage.
Après cet atterrissage tout
en douceur nous pouvons attendre tranquillement l’épisode suivant
:
Volets, équilibre et stabilité…
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