Multifun de Telink, taillé pour le VTPR
(Voltige Très Près du Relief)
Introduction
Depuis que l'EPP existe et fait rage chez l'ensemble des fabricants, il demeure un créneau sur lequel personne ne s'est aventuré à l'exception de quelques rares artisans spécialisés: il s'agit du créneau de la voltige en vol de pente et en plus particulier cette discipline inventé en France du VTPR (voltige très près du relief) qui consiste à voler très près du sol et d'enchaîner les figures, sans inerties, avec une manoeuvrabilité exceptionnel. Ce style de vol devient de moins en moins confidentiel, et même les américains s'y mettent après avoir découvert les vidéos et planeurs typiques des " Frenchies ". C'est donc une excellente nouvelle que Telink, l'un des précurseurs de l'EPP en Europe mette sur le marché ce Multifun, un planeur tout EPP, très joliment décoré façon multi F3A qui va en ravir plus d'un!
Un concept original
Il s'agit en effet d'un planeur 3 en 1 (d'où le nom !), puisque vous pouvez le monter en version voltige, en version " sport " par l'ajout de winglets fournis dans le kit, ou encore en version apprentissage en achetant en option les ailes 2 axes double dièdre. Les ailes sont démontables, grâce à une clé en CAP. Chaque version est motorisable comme l'explique la notice.
Il ne manque plus que la radio et la colle pour mener à bien la construction de ce Multifun. J'ai utilisé de la cyano ou de la colle " Résiste à tout " (publicité gratuite !) en fonction des collages.
L'équipement radio nécessaire
L'équipement recommandé est d'utiliser des servos de 9mm d'épaisseur, que ce soit dans les ailes ou le fuselage. N'en ayant pas sous la main, j'ai raclé les fonds de tiroir pour trouver 4 servos de 13mm, un récepteur 6 voies. La batterie est composée de 4 éléments AAA de 800mAh achetés en grande surface. Vu la taille du logement radio, on ne peut guère utiliser un autre format de batterie.
L'EPP, cette matière extraordinaire, possède cependant un inconvénient non négligeable: Il est impossible d'obtenir des formes compliquées et arrondies de fuselage sans une mise en forme et un ponçage fastidieux et très poussiéreux. Telink a remédié au problème de façon très astucieuse en décomposant le fuselage en une partie principale façon fuselage silhouette, sur lequel on vient rajouter des pièces en EPP de section en demi rond qui apporte la touche finale, sans aucun ponçage. Cela permet aussi d'avoir une pseudo verrière qui permet l'accès aux éléments radio, entièrement intégrés au fuselage. Le collage de ces " demi ronds " est la première opération sur le fuselage.
La rigidité du fuselage est obtenu en insérant sur chaque flanc un jonc carbone de 1.5 mm de diamètre, collé ensuite à la cyano. Le renfort est très discret surtout si vous le dissimulez en suivant la décoration (ligne entre la couleur noir et jaune). L'empennage, avec d'être collé en place, reçoit 2 joncs carbone de 1mm collés a l'intrados et a l'extrados dans l'EPP dans un " trait " de cutter effectué préalablement. Une petite pièce en bois fait la jonction entre les 2 gouvernes.On peut ensuite s'attaquer à la dérive qu'il est important de bien positionner par rapport au stab pendant le collage. Mes servos de profondeur et dérive faisant 13 mm, j'ai du élargir un peu le logement radio dans le fuselage. Les servos sont collés à la " résiste à tout ". Le récepteur vient prendre place derrière les servos, et doit rester facile à extraire afin de pouvoir rapidement brancher les prises des servos d'ailerons pendant le montage sur la pente.
Pour terminer le fuselage, il y a plusieurs trous à percer:
Les ailes
La première opération consiste à préparer les longerons. Il s'agit de tubes en fibre de verre, assez lourds, recevant la clé d'aile. Afin d'éviter que le tube n'explose en cas de choc violent, l'extrémité du tube est entouré d'un bout de ficelle sur une dizaine de centimètres, et collée à la cyano. Les tubes sont collés dans les saignées découpées dans l'aile, puis on bouche avec des petites pièces d'EPP que l'on arase avec une lame de cutter neuve. Cette opération est un peu fastidieuse à mon goût: il aurait été préférable de découper le logement de longeron en rond comme le permettent les machines de découpe CNC aujourd'hui. L'opération suivante est d'installer les servos dans le logement réservé à cet effet. Là encore, du fait de la taille légèrement supérieur des servos que je voulais utiliser, j'ai du élargir le logement, et le creuser un peu sans fragiliser l'extrados. Le servos est ensuite collé en place et le fil de servos est inséré dans la mousse après avoir fait un trait de cutter courant du servos jusqu'à l'emplanture. Le fil doit dépasser d'environ 10 cm pour pouvoir atteindre le récepteur. Le guignol est ensuite collé à la cyano et à l'accélérateur avant de connecter la commande en corde à piano fournie.
La dernière opération consiste à coller en place un jonc en fibre qui sert de téton d'incidence qui bloque l'aile en rotation. Ce jonc en fibre de verre a une fâcheuse tendance à s'effilocher. Je l'ai donc remplacé par un jonc carbone de diamètre équivalent.
Très remuant en vol
Autant
vous prévenir, le Multifun n'est pas spécialement à l'aise dans le tout petit
temps, même s'il est capable d'exploiter un thermique, son manque de finesse
le pénalise lors des transitions. Non, ce que préfère le Multifun, c'est une
pente bien exposée avec une petite brise de face, faible à modérée et une
dynamique régulière. Là, le Multifun exprime tout son talent et vous donnera
que des satisfactions.
Le planeur est vif sur tous les axes. Les ailerons sont très nerveux et précis grâce au fuselage fin et haut qui apporte une bonne stabilité en trajectoire. La profondeur est plus conventionnelle, mais la dérive est un modèle d'efficacité et de mordant. Le coup de botte en renversement est un pur bonheur, comme si le planeur était monté sur un axe virtuel passant en son centre. Utilisée pendant le tonneau, la dérive est toujours aussi efficace et ne donne aucun effet secondaire parasite ce qui est excellent.
Bon autant vous le dire tout de suite, le Multifun a du mal à rester à plat tellement il vous invite à faire de la voltige. Seule petite ombre au tableau, il manque d'inertie, donc les figures verticales manquent d'amplitude. A voir si l'adjonction de ballast corrigerait le problème. Sinon, toutes les figures passent et plus encore. Le vol tranche est une simple formalité grâce à la surface latérale du fuselage, mais le planeur se freine assez vite du fait de la surface de la poutre arrière du fuselage qui oblige à prendre un angle assez important pendant cette figure. Les tonneaux, simples ou à facettes sont faciles et précis.
Le vol dos, sans être un modèle du genre, tient longtemps si il y a un minimum de portance si bien que l'on se prend rapidement à faire l'idiot sur le bord de la pente à faire des passages toujours plus bas, toujours plus près, sans aucune appréhension du fait de la faible inertie et de l'EPP. Le lancé dos et le " rattrapé dos " ne pose bien sur aucun problème. La faible inertie du modèle rend l'atterrissage d'une simplicité évidente.
Conclusion
Pour tout vous dire, ce planeur est une agréable surprise: Sans être au top en termes de conception aérodynamique, le Multifun n'en demeure pas moins très intéressant et ludique dans son concept et dans le plaisir qu'il procure en vol, particulièrement en voltige très près du relief. Le kit est très complet et l'assemblage est rapide. Les éléments décorés apportent une touche esthétique du plus bel effet. Si vous cherchez un kit de petit planeur pour vous défouler en vol de pente, alors le Multifun est ce qu'il vous faut !
Multifun 2 axes
Le montage des ailes 2 axes prend moins d'une heure et est sans surprise. On colle d'abord les longerons en tube fibre de verres, préalablement ligaturé à leur extrémité pour éviter qu'il n'explose en cas d'atterrissage violent. On referme ensuite avec un morceau d'EPP puis on arase avec une lame de cutter neuve. Puis on colle le panneau extérieur avec le bon dièdre. Enfin on insère la ficelle dans un trait de cutter à l'intrados et extrados pour rigidifier le panneau extérieur et la liaison avec le panneau intérieur. La ficelle est ensuite imbibée de cyano. C'est simple et cela apporte la rigidité souhaitée. La dernière étape est la pose des tétons d'incidence en avant de l'aile. Cette étape est délicate car le profil n'étant pas le même, la nervure d'emplanture ne donne pas une référence claire pour le positionnement de l'aile. J'ai utilise l'extrados sur les 2 tiers arrière de l'aile, ce qui semble est bon. Je vous recommande donc de faire de même. Si j'ai été un peu agacé par ce point de montage, quelle bonne surprise par contre pour les essais en vol ! J'ai volé dans " pétole " et ai réussi à faire jeu égale avec les Allulas qui n'est autre que la référence des ailes lancé main en EPP. Le planeur est très doux en vol et enroule serré, transite correctement, est précis sur les 2 axes. Il vole naturellement lentement et son faible poids et inertie sont des atouts. Certes il ne volera pas dans la tempête, mais ce n'est pas ce qu'on lui demande
Caractéristiques :
J'ai aimé:
J'ai pas aimé:
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