Astuce pour trappes de train rentrant
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La journée
commence à peine, le planeur se glisse avec grâce dans l’air d’automne, les
bulles ne sont pas très actives et comme le remorqueur ronronne encore, mon ami
décide de poser. Prise de terrain pour une longue finale, sortie du train,
l’approche est un peu courte il va manquer 2m pour arriver sur le goudron, tant
pis il faut poser dans l’herbe. Au toucher de la roue on entend un claquement
sec, une petite tache blanche rebondit. Arrivés prés du planeur on constate les
dégats, une touffe d’herbe dense s’est prise dans les trappes, elles sont
arrachées toutes les 2. Dommage la journée commençait à peine il faut renoncer à
voler.
Ce genre de mésaventure force à réfléchir un peu, l’idéal serait de monter ces fameuses trappes avec un système qui permette qu’elles vivent leur vie de leur coté en cas de brouille passagère avec le reste du planeur. Or j’avais justement repéré un système de ce style dans un vieux plan Guillemard. Cette collection de plans traitait d’avions maquette à l’échelle 1/20° en vol circulaire. Les possibilités de commandes étant très limitées en VCC, l’astuce était le maître mot de ces avion. Ainsi sur un plan de bombardier j’avais remarqué un train rentrant actionné par ressorts. Les trappes étaient articulées sans charnières, mais avec un astucieux enchevêtrement de baguettes de bambou et des bracelets élastiques pour la fermeture automatique . Le plan fut prestement retrouvé, et quelques rajeunissements plus tard naissait le système proposé aujourd’hui. La mise en œuvre est très rapide puisque il suffit de quelques chutes de CP 1mm et de colle à prise rapide. Le dimensionnement correspond à un train pour planeur de 5/6 kg pour 4 mètres. La particularité de ce système outre le fait qu’il est très ancien et génialement simple vient du fait que la charnière est sans axes, que l’élastique tend à toujours garder la trappe fermée, donc la fermeture est automatique. Le design de la charnière fait que les trappes arrivent en butées une fois fermées. En outre s’il vous arrive la mésaventure d’arracher les trappes, les élastiques cassent très facilement. Il suffit de les changer pour revoler à nouveau avec des trappes fonctionnelles immédiatement.
En gardant le principe mais en simplifiant le concept, il n’y à plus que 2 modèles de pièces à réaliser, quand sur le plan il y avait une bonne dizaine de pièces. Les pièces sont collées à l’époxy rapide en couche très fine ou à la cyano. Le contreplaqué est choisi volontairement mince afin de ne pas rendre la trappe trop solide (souple ne casse pas…) . Quand les pièces sont coupées collées, on positionne les trappes avec un peu de scotch pour que rien ne bouge et on colle les taquets de maintien des élastiques à la cyano. Le support ainsi formé laisse une fente d’1mm, l’élastique une fois mis en place sera donc prisonnier, ce qui facilite le montage. Comme les bonnes idées sont toujours dans l’air, en furetant sur Internet, je suis arrivé sur le site de Gérard Risbourg, où une page est consacrée à ces articulations de trappes. Le but étant de faire appel à l’ingéniosité collective pour trouver un système de trappes répondant au cahier des charges que je m’étais fixé. Quand je suis arrivé sur la page il y avait déjà la description d’un système tout à fait similaire à celui du plan Guillemard, personne n’en connaît l’origine puisque l’idée vient d’un planeur à l’age respectable de 24ans acheté d’occasion ! Il y à fort à parier que l’auteur de ce montage était un adepte de la maquette en VCC…. En souhaitant longue vie à vos trappes…..
Trappe à moitié démontée |
Trappe fermée |
Vue d'ensemble trappe fermée |
Trappe ouverte |
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