Le Championnat de F3F 2005 s’est déroulé pendant le WE de l’ascension à la pointe Bretagne, sur le site du Menez Hom. Organisé par le club de Brest et Olivier Aubel, le rapporteur de la catégorie F3F auprès de la Fédération, cette compétition s’est caractérisé par une ambiance tendue, due à une météo aléatoire qui n’a pas permis la sérénité et l’enthousiasme auquel on s’attendait.

Les sites de vol étaient partagés entre des sites côtiers et le Menez-Hom, qui culmine à environ 300m et propose beaucoup d’orientations, mais des pentes de qualité (pour le F3F) très variable. Or le vent de Nord-Ouest a obligé les organisateurs à installer les bases entre la pente Ouest et la pente Nord : Dénivelé peu important, pente douce, vent oscillant en permanence, passage bref de gros thermiques. Les écarts en point sont très importants dés la première manche et ne vont faire que se creuser tout au long du concours.

Dés la manche zéro, le ton de la rencontre est donné: Le temps d’installer les bases, le vent passe Ouest/Nord Ouest et oblige la plupart des pilotes à remonter le vent, pratiquement au ralenti dans la base de droite à gauche. Quelques thermiques passent, ré-axant le vent momentanément, ce qui permet à quelques rares pilotes de faire de bon chronos. La décision est prise de déplacer les bases de 200m sur la gauche. Le vent en un peu mieux axé dorénavant, mais les thermiques continuent à jouer les troubles fête. 2 manches sont courues ainsi le Vendredi.

Samedi, pas de vol avant la mi journée, le ciel est bas et le sommet du menez est pris dans les nuages. En début d’après midi, le plafond se lève, la compétition reprend, mais dés que le soleil revient d’abord par intermittence, puis de manière plus prolongée, la danse des thermiques, puissants et très brefs, reprend de plus belle. A 5 pilotes de la fin de la 4ieme manches (la 2ieme du jour) le vent tourne à droite. Interruption pendant quelques minutes, puis reprise, afin de terminer la manche en cours, aux forceps, alors que manifestement, le vent est de travers droit, parfois de plus de 45°. Quelques pilotes en font les frais et s’enfoncent encore plus dans le classement.

Les organisateurs décident alors de déplacer les bases sur la droite, pour suivre le vent. 3 nouvelles manches vont être courues. Les conditions de portances sont plus aléatoires que jamais : 39 secondes pour le meilleur chrono dans un thermique très puissant, et quelquesminutes après, autour de 80 secondes pour le moins bon, vent de travers gauche et pas de portance. De plus, la règle anti-diving empêche les gens de plonger pour limiter la casse.

Dimanche, il fait beau mais le vent est très faible. A Midi, le concours est clos sans avoir couru de nouvelle manche. Tout le monde se retrouve au camping pour la cérémonie de cloture et la remise des prix.

C’est Walter Deys qui est Champion de France 2005 ! Même s’il reconnaît lui-même qu’il a eu beaucoup de chance pendant ces vols, il n’en a pas moins le mérite de l’avoir saisie, d’avoir très bien piloté son tout nouveau tout beau Caracho 3000. Bravo à lui ! Walter est sur le circuit F3F depuis quelques années maintenant, et c’est une juste récompense pour sa fidélité et sa persévérance. Rémi Girard termine 2ieme avec son Big-Mach tout carbone. Son planeur est rapide, et très agile en virage grâce à la légèreté de l’arrière du fuselage et la rigidité qu’apporte le carbone. 3ieme, l’inattendu Michel Etchart, qui suite a un pari stupide, a du se raser la barbe le soir même, comme il l’avait promis (la preuve en image ci-dessous). Michel vole sur Aris. Alexis, très déçu de la tournure du championnat, s’est battu jusqu’au bout pour finalement échouer au pied du podium, à la plus mauvaise place. Après, c’est comme un shaker géant: Vous mettez la liste des pilotes dans le shaker, vous secouez, et vous obtenez le classement. Ainsi , de bons pilotes finissent ainsi dans les profondeurs du classement …

Au classement Open, C’est Peter Kowalsky (Allemagne) qui termine sur la plus haute marche du podium, suivi de Walter Deys et Alexis Maréchal. Ils reçoivent un magnifique trophée. Les 3 pilotes allemands nous ont fait une démonstration de pilotage avec leur Caldera (2.70m d’envergure, très leger, profil avec peu de courbure, et stab déporteur). Même s’ils terminent dans les 10 premiers, Dieter Perlick fait quand même grise mine car il n’a, lui aussi, pas tirer les bons numéros à la grande loterie des thermiques …

Ce 2ieme championnat se termine dans la douleur. Beaucoup de frustration chez les pilotes qui auraient voulu voler dans des conditions moins aléatoires, d’où beaucoup de remarques et critiques qui ont fusé pendant le week-end. La solution se trouvait pourtant à 6 km du menez–hom, en bord de mer, car les pentes en bord de mer pour ce vent Nord-Ouest existaient, mais les autorisations pour les utiliser n’ont pas été demandées.

C’est aussi la démission d’Olivier Aubel, après quelques années d’un travail vraiment exceptionnel. Il s’est battu pour préparer ce championnat auprès de la FFAM, a été le directeur de course / chronométreur pendant tout le week-end, un grand merci à lui. Je regrette personnellement sa décision et pense qu’Olivier prend certaines remarques de manière trop personnelle. Maintenant je respecte sa décision.

Pour terminer, merci au club de Brest pour l'organisation de ce championnat et la logistique. Certaines personnes se sont jointes à l'organisation, complétement bénévolement pendant 3 jours. Un autre merci tout particulier à Dominique et Paul qui sont restés aux bases pendant tout le week-end et ont jugé les virages avec précision et constance, sans défaillir.

En conclusion, il est maintenant primordial que le F3F français tire les enseignements de ce championnat mitigé et rebondisse pour progresser. 2 points sont à améliorer avant l’année prochaine: le choix du site de vol, et une méthode de calcul des points qui limite l’effet thermique. Il y a des pistes déja à l’étude…

Aller, assez parlé, je vous laisse avec les photos:

Les Résultats

Classement du Championnat de France

Classement Open

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