Mon Foka vole quasiment tous les week ends depuis ses premiers vols. Je pense disposer du recul nécessaire pour revenir sur les choix de construction et d'équipement radio, ceci afin de conforter des techniques et d'éviter de refaire certaines erreurs.
Grande plume électrique, avec en plus le confort et la sécurité du vario embarqué: Je reste persuadé que c'est la formule en planeur qui permet de totaliser le plus d'heures de vol. Pas mal de mes camarades de club partagent maintenant ce point de vue.
Le cahier des charges imposait une construction très légère. Ce point est à surveiller particulièrement pour tout projet à base de propulsion électrique. Le budget poids que j'avais défini dans la phase d'étude a été respecté et permet surtout de voir ou partent les grammes: dans un grand planeur, c'est dans le coffrage des ailes et les renforts en tissus! A la longue, tant sur le fuselage que sur les ailes, aucun problème de résistance structurale n'est apparu. Je pense même être en limite basse et refaire un Foka plus léger poserait des problèmes de fiabilité ou alors il faudrait envisager de nouveaux matériaux. Le concept des clés flottantes m'a souvent sauvé la mise lors de prises de terrain ratées. le longeron carbone vieilli très bien.
Par contre, le coffrage bois et son renfort 80 g/m² en FdV vieilli bien mal. Cette formule associée à un longeron moulé donne une aile solide, souple et d'un poids imbattable mais qui se marque beaucoup trop vite. Le transport en voiture, les montages démontages, variations d'hygrométrie font que le coffrage n'est aujourd'hui plus bien beau à tel point que j'envisage maintenant soit de remettre à neuf mon aile, soit d'en construire une avec une peau carbone pour moins marquer à la longue.
Les clés d'ailes en deux rond de carbone de 12mm sont suffisantes au niveau résistance mais un peu trop souples. A l'avenir je choisirai un jonc unique en 20mm qui fléchira moins.
Le fuselage est basé sur un grand nombre de couches de faible grammage avec un ruban tissé Kevlar qui court tout le long du fuseau. Pour une masse très faible, il résiste parfaitement. J'ai depuis repris ce principe de stratification sur mes autres fuselages avec la même satisfaction.
L'âme de dérive à base sandwich balsa/FdV est trop fragile. Comme le fuseau est souple, les chocs et vibrations des décollages et atterrissages ont contribué à délaminer cette pièce que j'ai du changer deux fois. A l'avenir je la ferai plus rigide à base de carbone et surtout plus épaisse.
La finition du fuselage est basée sur une peinture bi composant polyuréthane sur un apprêt carrosserie. C'est souple, se raye peu mais à la longue se décolle là ou je mets les scotchs d'aile. Un gelcoat tiendrait mieux mais c'est une technique que nous ne maîtrisions pas lorsque nous avons moulés nos fuseaux.
J'avais particulièrement été vigilant à laisser tout organe mobile ou tout servo directement accessible et démontable rapidement. Sur une grande machine, cet investissement en temps et en poids est largement rentable car je suis capable de changer absolument n'importe quoi dans ce planeur sur le terrain, sans passer par l'atelier.
Actuellement, après être passé en 72 Mhz, mon équipement est basé un un récepteur Multiplex IPD 12 voies et sur des servos MPX digi.
Aucun, mais vraiment aucun souci avec un récepteur MPX dans ce planeur électrique. Même constatation pour les servos. j'ai des micro digi aux ailerons intérieurs qui n'ont pas bougé et des Super Fl digi aux ailerons extérieurs qui commencent à prendre du jeu. J'ai constaté que ces servos très minces (11 mm) disposent d'un boîtier trop léger qui se déforme et tient mal les axes à la longue. Je vais devoir les changer et mettre autre chose, ce qui est dommage car ce sont d'excellents servos quand ils sont neufs!
Pour le reste, rien à signaler, les deux AQs de 5*1700 mA m'assurent plus de 4 heures de vol sans refaire le plein, ce qui donne une marge de sécurité confortable
Mon ensemble Hacker B50/13 XL est tout à fait adapté à cette cellule. La marge de puissance est énorme et on pourrait envisager un pack de 28 ou même 25 éléments pour un planeur de 11kg5 au max.
Mes AQS GP3300 triés et boostés m'ont donné initialement des performances de premier ordre mais j'avoue que j'ai été perplexe lorsque j'ai constaté au bout de 6 mois que je n'avais plus du tout les caractéristiques initiales. Après de longs échanges avec nos spécialistes électriques nationaux comme Michel Uzan , plusieurs points spécifiques à la technique Nimh se dégagent:
Voilà, en fait, malgré l'autonomie et les performances en puissance que permettent ces AQs, je trouve qu'ils vieillissent trop vite et je vais à l'avenir soit utiliser des packs GP d'occasion, soit monter un pack NiCd qui tiendra bien mieux dans le temps.
Autre aspect de la propulsion: l'hélice! J'ai ai cassées deux en essayant de décoller avec le chariot depuis une mauvaise piste, en plus du prix pour changer ces hélices, elles sont très peu disponibles en France! Actuellement j'ai une graupner carbone 20*12 et j'ai tiré un moule pour pouvoir toujours disposer de pièces de rechanges. Faire un moule d'hélice et mouler des pales demande une technique assez différente et on en reparlera certainement plus tard!
Il faut surveiller régulièrement tout ce qui se rapporte à l'hélice: le porte pale, les écrous de fixation. Avec cette puissance le moindre truc de travers va tout casser avant d'avoir le temps de couper le moteur.
Je suis réellement enchanté par ce planeur qui correspond parfaitement à mon type de pilotage Je l'emmène absolument partout avec moi et de nombreux modélistes on pu le voir voler en marge des concours maquette ou F3F sur les nombreux sites Parisiens et du Sud Ouest. Je vais profiter de l'hiver 2004/2005 pour refaire une beauté au fuselage et aux ailes et pour appliquer une décoration très très fun tirée d'un cobra (le successeur du Foka, sans le patin sous le fuseau et avec un train rentrant.)
Si vous voulez des détails ou des précisions sur tel ou tel aspect de cette réalisation, surtout n'hésitez pas à me contacter!