Le CAROUGA des Pyrénées
José Carrion
17/01/2009

 

                                    

 

 

 

Le Carouga des Pyrénées est une construction « perso ».

  • Un planeur polyvalent.
  • Une envergure de 4,10 mètres .
  • Susceptible de prendre place comme back up en concours F3f.
  • La charge alaire de 38 à 65gr./dm².
  • Capable de faire face aux tempêtes de calmes à la pente, en plaine.
  • Autonome avec son BRUSHLESS.
  • Il incarne l’antistress par excellence.
  • C’est le truc génial dont j’ai toujours rêvé.

 

On attaque :

Comme toujours avant de débuter tout projet, on se pose l’éternelle question du profil, qu’il puisse répondre aux objectifs fixés et surtout au plaisir du pilotage.  L’idée première était de valider une nouvelle paire d’aile pour réhabilité mon ASW27 et lui adosser si possible les qualités de vol d’un planeur dit  « suppositoire ». Puis obtenir sur le CAROUGA une charge alaire variable de 38 à 65gr./dm². Pour cela j’ai fait confiance à mes qualités d’observateur et aux talents de

Jean-Luc Foucher qui m’a conforté dans mes choix. Pour les érudits, c’est un Hn 354 modifié au gré de quelques « coup de crayon » un profil qui correspond à la tendance actuelle F3f ,F3b .

 

 Planeurs de « perfo » Aujourd'hui sur la plus par des machines de performance ,l’épaisseur relative du profil est de 8 % et s’oriente sensiblement vers 7 %. Il s’agit bien là d’un planeur destiné au loisir performant. Il est d’ailleurs construit full carbone.

Après la découpe des noyaux dans deux plaques de polystyrène qu’il me restait de mon plancher chauffant, j’ai attaqué le coffrage pour le  longeron section 20x20 en carbone, du sérieux. L’intérieur est en nid d’abeille 185 gr au final. La méthode de construction date déjà. Aujourd’hui, le balsa debout est beaucoup plus performant. Une autre solution pour la prochaine paire d’aile ?

 

 

 

 

Le longeron : dégressif sur l’épaisseur, il intègre le fourreau pour une clé d’aile ronde de 18 mm de diamètre (car l’idée première était de faire une voilure à incidence variable) elle intègre 2.5° de dièdre.

J’ai utilisé trois types de clés. La première est en fibre de verre du commerce. Inutile de vous dire qu’elle est trop souple et ne convient pas pour ce type d’exercice. La seconde je l’ai réalisée en carbone UD,32 tours sur un mandrin de diamètre 6 mm. Après 30 heures au four elle est cinq fois plus rigide. Mais la bonne solution est d’utiliser du tube carbone bourrer de mèche de cette noble matière, au final elle pèse 148 gr., là ça le fait J

 

 

 

    Ceci n’est pas la bonne solution la rigidité n’est pas satisfaisante ! Un joli moule !!! 

 

 

 

 

Les couples à l’emplanture : ils sont particulièrement soignés car la reprise des efforts est important. Ils seront inclus entre les peaux en carbone. La stratification est réalisée avec un tissu de 160gr posé à 45° pour conforter l’anti-torsion. J’ai voulu faire léger, je n’ai donc pas mis de 100 ou 50gr/m² pour compenser le poids de la peinture en finition. En effet je n’ai jamais réussi un finissage parfait avec la méthode du mylar. Je regrette un peu car il est préférable pour éviter de  marquer les ailes lors de petit choc, d’une épaisseur de 260gr/m² sur le polystyrène .

L’airex de 1.2 mm stratifier deux faces  permet de fermer les caissons sur la longueur des volets et des ailerons .Les puits de servos intègrent les câbles, ils seront rejointés au joint microbille pour plafond.

Maintenant il est temps de faire démarrer la pompe à vide.

 

 

 

 

Validation des ailes :

La validation des ailes a été effectué sur le fuselage (4,7kg) de mon ASW27 à la pente de Quillan. Avec un V longitudinal aux environs des 2° et une charge alaire de 62gr /dm² les essais se sont avérés très satisfaisant. Le système de frein dit Butterfly est très efficace, les ailerons se positionnent en léger négatif cela procure un vrai confort à faible vitesse.

Le profil est d’une précision redoutable, on peut sans problème voler très près de la crête. La restitution d’énergie dépasse mes espérances. Pour un planeur de cette envergure le taux de roulis est excellent, la rigidité de la voilure est convenable. J’ai hâte de voler sur le fuselage du CAROUGA, avec une traînée enduite très réduite, ça devrait le faire.

Aux ailerons et aux volets les servos sont des S 3150 Futaba. La qualité de la construction permet beaucoup de fantaisie pas de restriction de pilotage. Sur le CAROUGA la charge alaire max pourra se situer aux environs de 65gr./dm² avec 1,8 Kg de ballast prévu. En termes de règlement F3f, on ne peut dépasser 75gr./dm² ou 5kg c’est justement la plage d’expérimentation qui m’intéresse.

 

 

Les volets : peuvent descendre à 90 °sans problème grâce aux charnières en tissus d’arrachement à l’intrados. Les lèvres de recouvrement en microballon sont donc assez importante, pas très facile à mettre en oeuvre en microballon.

 

 

Le fuselage :

Nous l’avions réalisé entre copains du club de L’Hers alias, José CArrion ,Alain ROUsseau, Alain GArdelle , d’où  le CAROUGA  la bête des Pyrénées .À l’origine il était prévu pour un planeur de 3m d’envergure. j’ai dû reprendre la poutre arrière, cela m’a permis d’ajuster le bras de levier au volume (0.46) du stab. Le logement pour la motorisation est idéal. J’en profite aussi pour remercier Vaclav pour le stab  (40gr le ½ stab) en double de mon Ascot qui fait parfaitement l’affaire .

 

 

 

 

La clé du stabilo :

Un angle de 103° ,une section 7x10, l’intérieur est en mousse, réalisé avec 5 couches UD 160gr moulé dans un gabarit en agglo. Malgré les repères d’alignement le positionnement est assez galère à effectuer. J’ai dû recouper le fuselage après le passage au four, il s’était mis comme une banane . Là tu pleures …

Mais bon j’assume le fait d’être perfectionniste  J

 

 

 

 

 

Le couple central :assure la liaison des ailes, il est fixé par 2 vis de 6mm sur une platine à l’intérieur du fuselage. Il est adapté pour recevoir une clé d’aile flottante .Les prises multiplex encastrées assurent la liaison électrique des servos et le montage rapide dès l’aile.

 

 

 

 

 

La motorisation : Génial, je viens de recevoir le matériel.

 

·         BRUSHLESS AL 35x48 Dymond 7OO W,

·         Variateur Dymond Smart 60A opto,

·         Lipo 4S 2500mA 14,8V.

·         Une hélice 11x 6.

·         Un module BEC switchable 3A

 

 

 

 

 

 

 

L’adaptation moteur :

Le moteur mesure 35mm de diamètre et le fuseau 42mm intérieur. L’adaptation livrée ne permet pas une fixation fiable. La solution : réaliser une bague en mèche de carbone largeur  10 mm qui autorise un collage idéal dans le nez du fuselage. Les bagues du petit moule sont réalisées en  tube PVC .Le BRUSHLESS lui, viens se visser sur le support ; le tout devrait résister aux vibrations de l’hélice motrice. Le calage du couple piqueur est aux environs de 5° l’anti-couple 3°.  

 

 

Vérifier le centrage :

C’est le moment de voir si la répartition des charges coïncide bien avec le positionnement théorique du CG. Et bien 108 mm pour 110 c’est génial les balances que l’on trouve sur les logiciels du type Wings, TraCPlane et autre.

 

 

 

 

La peinture :

Un petit coup de peinture polyuréthane assorti au stab et voilà le travail, un vrai missile …

Le cône diamètre 40mm est en alu prévu pour une hélice repliable 11x 6 Aéronaut en carbone.

 

Plusieurs avantages à l’utilisation de cette peinture on la trouve facilement en demis litre chez les distributeurs pros à des tarifs raisonnables. D’autre part le ponçage les reprises sont plus facile à réaliser surtout si on utilise un lustreur du type 3M. Les maquettistes en connaissent un rayon.

 

 

 

 

 

La soute à ballast : elle pèse 18gr., intérieur 25 mm, longueur 280mm, elle loge 1,4 Kg de plomb. Un léger cintrage lui permet le passage sous la fixation de l’aile. Je prévois 400gr de ballast supplémentaire dans les ailes.

Dommage, je n’ai pas trouvé de poudre de Tungstène densité de 19,1 beaucoup mieux que le plomb à 11,3 avis aux amateurs !

 

Les winglets démontables :

Le support pour la stratification des winglets est en PVC, facile à mettre en forme en chauffant avec un décapeur thermique.

 

 

 

 

 

 

L’installation radio :

Sous la verrière se loge idéalement le récepteur un SMC 16 SCAN Graupner. Le pack de propulsion alimente aussi l’ensemble radio avec le module BEC switchable 3A .Les servos du stab sont des C 271 Graupner, leurs positionnement permettent une manipulation aisé des ballast  . Les tiges de commandes ont une longueur de 1,37 m, elles sont réalisées en tube de carbone de 4mm, j’ai donc prévu dans le milieu du fuseau des paliers de maintien pour éviter la flexion.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Premier vol à Laurac : Génial l’instant du lancé au bord de la pente où l’on soutient le planeur du bout des doits. Je perçois les variations d’assiettes qui présagent d’un bon comportement. Il ne demande qu’à prendre son envol… Une impression de liberté et d’aboutissement se dégage à cette seconde.

 

En mode planeur : On retrouve à la pente les qualités du Hn 354. Des trajectoires précises des accélérations surprenantes en sorties de virage, un très bon comportement sur trajectoire enfin des restitutions dignes de ce nom. Sauf quand on oublie de programmer le frein sur l’hélice, là ça ne marche pas aussi bien !!!

Le lancé seul à la plaine est facile, on peut faire plus de 10 montée  de 170m. De quoi réaliser quelques bonnes séances de durée et profiter un max. Avec 1° de calage de l’aile on obtient, un Cz de 0.38 d’après Jean-Luc, il se trouve pratiquement sur les points de finesse max.

 

En mode planeur électrique : le rapport puissance poids vari entre 140 et 220 W/Kg, le taux de montée est très soutenu a vide. À la pente avec un léger flux d’air mois de 1m/s ont fait une douzaine de remontées cela représente 4 minutes 40 de moteur. Le calage piqueur à 5° est un peu juste car je dois légèrement corriger la profondeur à plein régime. Mais avec la magie des phases de vols de la MX22 les corrections sont nickel.

 

 

Voilà, j’ai eu beaucoup de plaisirs à construire ce planeur. Je suis ravi de l’aboutissement et de la réussite de ce projet. J’espère au travers de ces quelques lignes avoir suscité d’autres idées d’autres réalisations, et longue vie à ce bel oiseau : le CAROUGA des Pyrénées.

 

 

 

josé.carrion@wanadoo.f 

 

 

 

 

 

 

Les liens :

 

www.aeromod.eu : Pour la résine, tissus. carbone .

www.modellhobby-shop.de : Pour le moteur, le contrôleur, accus .hélice .

www.rg .de : Airex ,tissus .  

www.natterer-modllbau.de. Réception radio , servos .

www.f3x.eu: stab ,fabricant de l’Ascot.

 

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