Concours Voltige Planeur Remorqué
– Bellegarde
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Pour ceux qui ne connaissent pas : 2 catégories + et - 3.50 mètres, 4 figures au choix parmi une liste de figures imposées suivies d'un atterrissage de précision au centimètre près. L'audace des pilotes est également prise en compte ; il faut réaliser ses figures le plus bas possible. La mise en altitude est assurée par un remorqueur. Il n’y a pas de limite d’altitude pour le largage. Le classement s’effectue sur plusieurs manches. La plus mauvaise des manches de chaque pilote est annulée.
De nombreux compétiteurs se donnent rendez vous le samedi, sous un beau soleil, pour s'entraîner au remorquage et se caler par rapport à l’aire de vol. Tout commence bien : les pilotes planeur ont à leur disposition un remorqueur tout neuf. Les remorquages se déroulent normalement jusqu’au moment fatidique : le Swift de 5 mètres de Paul Friez est aligné en bout de piste, le câble est accroché, le pilote remorqueur met les gaz et l’ensemble s’élève majestueusement puis soudain le planeur s’incline rapidement sur la gauche pour finir par décrocher. Imaginez un pêcheur qui veut sortir un poisson plus gros que ne le permet sa canne à pêche. Voilà donc le Swift pendu au câble et le remorqueur à sa verticale entraîné par la chute du planeur. Résultat des courses : dans un fracas impressionnant, le Swift finit sa course dans les arbres et le remorqueur, après un cassé des câbles de dernière minute échoue sur les abords de piste. Le bilan est moins lourd que prévu : un swift avec des égratignures et un fuselage de remorqueur cassé.
Plus de peur que de mal, mais les entraînements au remorquage se terminent précocement
Qu’à cela ne tienne, l’équipe du B.A.S. (Samuel Dupland, Jérôme Bobin et Zen Zhao), bien décidée à gagner, s’entraîne toute la fin d’après midi avec des modèles très affûtés pour la catégorie : un Lo100 d’une envergure de 60cm et un biplan de type shockflyer faisant office de remorqueur. Je vous laisse découvrir les photos du remorqueur.
Le lendemain matin, les conditions météorologiques sont capricieuses : une pluie battante jusqu’à 9h, un vent à 90 degrés par rapport à l’axe de la piste. Mais la plupart des compétiteurs pré-inscrits sont au rendez vous, bien décidés à concourir. Les inscriptions sont validées et les dossards distribués en échange des radios stockées à la régie. La sécurité est le point d'orgue des organisateurs : fréquences bloquées pour les remorqueurs, plan de vol en fonction des fréquences, vérification d’intermodulation, délimitation d’un plan de sécurité, piste en herbe de 800 m x 80 m. L’ensemble de ces mesures participe au bon déroulement du concours.
Début des hostilités vers 10 heures sous un ciel chargé avec un vent qui oscille entre 5 à 10 m/s. C’est Jérôme Bobin qui ouvre le bal en enchaînant huit vertical, tonneau 4 facettes, huit cubain (commencé à l’envers), passage dos, et un magnifique atterrissage à 73 cm de la cible. Superbe. Au cours d’une autre manche, ce même pilote nous gratifie d’un tonneau 4 facettes très bas, mais vraiment très bas puisqu’il touche le saumon sur la dernière facette. Bilan : une clé d’aile.
Mais le vol le plus impressionnant de cette 1ere manche est exécuté par François Cahour avec son Quartz : toutes les figures sont axées par rapport aux juges et taillées au cordeau. Les juges ne s’y trompent pas et la notation est en conséquence : 1031 points. A l’issue de cette première manche, François est premier, mais le vent va tourner. Lors de la seconde manche, il détruit son planeur en vol à cause d’une survitesse.
Samuel Dupland exécute lui aussi un très bon vol noté 961 points.
Pour la petite histoire, l’équipe B.A.S. (Brié Alpes Soaring) composé de J. Bobin, Z Zhao et S Dupland partage. Je m’explique : ces 3 pilotes ont effectué la première partie du concours avec un Voltij appartenant à Z Zhao et la seconde avec le Jedi de S Dupland.
Les manches se suivent et se ressemblent : les pilotes l’ont bien compris : mieux vaut être mal noté sur une figure à fort coefficient que bien noté sur une figure à faible coefficient. Les cercles en tonneaux, boucle carrée, huit vertical, sont donc monnaie courante tout au long de cette journée.
Soulignons aussi la participation de Jean Marie GORCE qui partage la lourde tâche de pilote remorqueur et de compétiteur.
Dans la catégorie « + de 3.50m », les choses sont sensiblement différentes. Tout d’abord les machines présentes, toutes plus superbes les unes que les autres : Swift, Marianne, Kobuz, Habicht, Alpina. Ensuite le choix des figures, plus traditionnel : boucle, tonneau lent, renversement. Mais le niveau n’en est pas moins élevé. Jean Paul COISSARD, qui n’a pas participé à la 1ere manche, (un réveil difficile peut être), a effectué des vols magnifiques avec un Swift de 5 m dont un déclenché à moins de 15 mètres du sol. Autre superbe vol : celui d’Emile MINICILLI avec son Kobuz avec boucle inversée, passage dos, renversement sortie dos et huit cubain. Le classement est serré dans cette catégorie puisque seulement 70 points séparent le 1er du 3ème.
Cette édition est un réel succès. Bonne ambiance et bonne humeur. Alors n’attendez plus : affûtez vos bords d’attaque et venez en découdre pour la prochaine édition. La formule permet à tous de participer. Et croyez-moi, chacun a sa chance.
Remerciements tout particuliers
Proverbe de cette rencontre
« Plus bas tu voleras, plus tôt l’arbre tu rencontreras »
« La survitesse tu testeras, les morceaux tu ramasseras »
Classement :
Moins de 3.50 mètres
1/ DUPLAND Samuel - Jedi
2/ BOBIN Jérôme – Voltij / Jedi
3/ JAMBOM Philippe – MU 28
4/ JOUEN Nicolas - Psycho
5/ MARTIN John « Marcellus » - Kobuz
6/ ZHAO Zen - Jedi
7/ FILLIAT Hervé - Psycho
8/ GORCE Jean Marie
9/ CAHOUR François - Quartz
Plus de 3.50 mètres
1/ COISSARD Jean Paul - Swift
2/ BELDAME Laurent - Habicht
3/ MINICILLI Emile - Kobuz
4/ FRIEZ Paul – Speedy (Alpina modifié)
5/ GALLOT Alain - Marianne
6/ BACHELET Denis
7/ DOMINGUEZ Dominique
8/ PROUX Arnaud – Ask 21
Une pensée pour Pascal Gérard, créateur de ce concours, qui nous a quitté l’année dernière. Le challenge « Pascal Gérard » a été remporté par Jean Paul COISSARD, dans la catégorie plus de 3.50m.
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