Pierre Rondel
29/05/2008

Introduction

Voici le petit dernier dans la famille des planeurs de Voltige. Il porte le doux nom exotique de " WASABI " qui est une plante vivace ne poussant qu'au Japon dont on utilise la racine pour faire une sorte de moutarde au goût extrêmement fort. Vous allez dés lors forcément penser que ce planeur vient d'Asie, et bien vous vous trompez complètement : Le Wasabi est né de la collaboration de Jérôme Bobin, le papa du Minitoons en EPP, Thierry Platon, créateur de profil et amateur de voltige, et de François Lorrain pour toute la partie engineering et usinage des moules CNC. Et oui, le Wasabi est un planeur entièrement moulé, ailes creuses, comme un vrai planeur de F3B ou F3F.

La genèse

Pour la petite histoire, ce projet a été tout d'abord dessiné par François Lorrain (Mr Flybiwo) et Jérôme Bobin sur une nappe de restaurant lors d'un repas un soir de concours F3F. L'idée de départ était de concevoir une version améliorée du Minitoons avec comme objectif essentiel la réduction de la traînée: Celle-ci passe par une diminution de la surface latérale prohibitive du Minitoons, l'abandon du stab à volet pour un stab pendulaire et la recherche d'un profil plus performant. C'est là que Thierry Platon s'est joint au groupe de travail pour plancher sur les profils les plus adaptés. Thierry est un farouche partisan des profils symétriques. Une combinaison TP42/TP29 a été essayée sur une version 2 du Minitoons puis reconduite sur le Wasabi, les résultats par rapport à la combinaison SB96V/SB96VS semblant plus probants. Le choix des profils étant validé, François Lorrain, spécialiste du fraisage CNC, s'est attaqué au design en 3D de la bête pour aboutir au final a des fichiers de fraisage qui seront utilisés pour usiner les moules. Quelques mois supplémentaires auront cependant été nécessaires avant de voir apparaitre les premiers exemplaires, la production d'un modèle tout plastique n'étant pas une chose simple.

Qui a-t-il dans la boite ?

Wasabi_Kit_001Le Wasabi étant un planeur tout plastique, c'est logiquement que l'on se jette sur les ailes et le fuselage à l'ouverture de la boite. Les ailes, intrados et extrados de couleurs différentes, sont en sandwiches fibre-herex-fibre, avec des renforts carbones sur les points stratégiques, comme les ailerons qui sont particulièrement rigides en torsion. L'articulation des ailerons est faite par tissus d'arrachage, par contre sur mon exemplaire de présérie, les fentes n'étaient pas fermées. Un pion de centrage en laiton est déjà en place pour empêcher la rotation de l'aile autour de la clé en tube carbone de 12 mm.

Le fuselage, avec une surface latérale énorme, est superbe: On sent vraiment les bénéfices de l'usinage CNC. La pureté des lignes, une symétrie parfaite, des détails de moulage très fin comme ce karman très discret. Un large ruban carbone courre depuis l'avant du fourreau de clé d'aile jusqu'à la dérive. Les fourreaux de clé d'ailes et des pions d'incidences sont déjà collés garantissant une mise en croix parfaite. Les stabs et la le volet de dérive sont moulés creux également, et très légers. La dérive incluse déjà au moulage les encoches et les axes de dérives qui viendront se clipser dans les charnières de la dérive fixe. Pour terminer, une pochette d'accessoires accompagne ce kit, avec un renvoi de profondeur en époxy, ainsi que les guignols d'ailerons, un tube laiton pour le renvoi de profondeur, un platine servos en CTP, une pièce pour fermer la dérive,et une clé d'aile. Les commandes de profondeur et de direction ne sont pas fournies dans le kit. C'est un choix délibéré car ce kit ne s'adressant pas à des débutants, chaque pilote possède sa méthode ou solution privilégiée.

On se retrousse les manches …

J'ai commencé la construction du Wasabi par le point le plus délicat, c'est-à-dire le montage du renvoi de stab. Afin de gagner du poids, j'ai commencé par ajourer celui-ci avant de le monter sur le tube laiton, coincé entre 2 rondelles en CTP (fabriquées maison) qui sont, quant à elle, collées sur le tube. Le renvoi peut ainsi tourner autour du tube sans glisser latéralement. A signaler que sur les modèles de série, le renvoi est dorénavant fourni avec 2 rondelles en époxy. Le renvoi est ensuite collé en place dans le fuselage en faisant bien attention au sens du renvoi, car à l'inverse de ce qui se fait habituellement, la petite branche du renvoi est celle qui reçoit la commande de profondeur, forme du fuselage et position du renvoi oblige.

Je me suis ensuite attaqué à la commande de profondeur. J'ai opté pour une commande en jonc carbone de 1.5 mm coulissant dans une gaine plastique. Ceci permet d'avoir une commande légère et sans jeux. Le jonc et la gaine sont coupés séparément à la longueur approximative. J'ai ensuite collé à l'époxy rapide (puis pincé pour sécuriser le collage) un embout fileté à l'une des extrémités du jonc carbone. La commande est mise en place, connecté au renvoi par une chape M2. Puis j'ai collé en plusieurs points la gaine plastique au fond du fuselage en utilisant des petits congés d'époxy rapide de micro ballon. On peut maintenant fermer le puit de dérive avec la pièce en fibre-herex-fibre, extrêmement légère mais aussi fragile, donc à manipuler avec précaution. Le collage se fait à l'époxy rapide. Cette âme en herex reçoit ensuite 2 charnières ou plutôt 2 clips. Du coté du volet de dérive, les axes en corde a piano sont déjà en place au moulage. Il faut juste faire une saignée dans le bord d'attaque de la dérive pour y insérer et coller le guignol en époxy, joliment usiné CNC.

Vient ensuite le collage de la platine radio. Après avoir découpé sur mesure l'emplacement des servos (2 servos gr3341 dans mon cas), j'ai collé la platine à l'époxy rapide, puis fibré avec un tissu de verre en débordant largement sur les flancs du fuselage pour garantir un collage à toute épreuve. Afin de mettre l'équipement radio le plus en avant possible, j'ai opté pour la réalisation d'une mezzanine amovible située au dessus des servos et recevant le récepteur. Elle se glisse dans 2 petits rails en CTP 3 mm et une goupille en CAP 1.5 mm vient la bloquer en position.

Wasabi_Building_027Une fois la platine servos terminée, et les servos en place, on peut recouper le jonc carbone de la commande de profondeur à la bonne longueur, puis coller un embout fileté à son extrémité. La commande de dérive, quant à elle, se fait par câble aller-retour en acier gainé kevlar. On trouve facilement ce type de câble au rayon pêche des grandes surfaces d'articles de sports. Le câble est attaché et noué coté dérive et est attaché sur un embout fileté. Si vous devez fabriquer un tel embout, rien de plus simple : Vous prenez un morceau de tige filetée, un morceau de tube alu de 2 mm de diamètre intérieur. Vous collez puis pincez le tube à l'extrémité de la tige filetée, en laissant dépasser le tube sur 1 cm. Vous écrasez ensuite ce tube délicatement sur le partie qui dépasse de la tige filetée, puis vous percez un petit trou sur le plat afin d'attacher le câble en kevlar. Vous aurez ainsi une commande par câble qui vous permettra de régler la tension des câbles pour obtenir une commande de dérive précise et sans flou.

Passons maintenant à la voilure: Le travail sur l'aile est des plus standards : les puits de servos sont déjà percés et le fond est renforcé par un tissu carbone. J'ai réalisé des cadres de servos sur mesure en CP 5mm multi-plis collé à l'époxy rapide. Après avoir coupé le câble de servos à la bonne longueur et installé un connecteur gris d'origine MPX, le servos, un Futaba s3150 est ensuite collé en place, sans ses pattes de fixation, au mastic colle " Ni clou Ni vis ". Ce système de fixation étant définitif, il convient de prendre le soin de bien mettre le palonnier à la bonne position, le servos tant préalablement mis au neutre radio. Le guignol d'ailerons est en circuit époxy usiné CNC. Il est collé solidement dans 2 petites encoches réalisées à la mini-perceuse à l'intrados de la gouverne, en faisant attention à l'alignement avec le palonnier de servos. La commande d'ailerons consiste en 2 chapes M2 sur une tige filetée avec un tube alu 3 mm collé et pincé. Cela fait longtemps que j'ai pris le parti de ne réalisé que des commandes d'ailerons et volets non réglables, seule solution pour réduire le jeu au jeu du servos uniquement. Le petit capot est ensuite scotché en place. Il aurait été sympa d'avoir un capot avec un bossage intégré afin de limiter la trainée. L'aile est presque terminée, mais il reste une fente à l'intrados qu'il faut impérativement étanchéifier avant de voler. Plusieurs techniques existent : Vous pouvez opter pour le sotch collé sur l'aileron et rentrant dans la fente. Une petite pincée de talc vient ensuite saturer la partie collante du scotch qui n'est pas en contact. Personnellement, j'ai préféré collé une petite bande de mylar sur la partie fixe de l'aile, au scotch double face transparent très fin (utilisé pour les albums photos).

La touche finale consiste à coller le connecteur MPX gris à l'emplanture de l'aile. Coté fuselage, les servos d'ailerons sont connectés au récepteur par 2 rallonges, collées à demeure à l'une des extrémités. Le connecteur affleure à l'extérieur du karman et est collé solidement à l'intérieur grâce à un petit renfort en CTP 3mm qui reprend les efforts et permet une plus grande surface de collage à la fois en épaisseur et en surface. L'accu de réception est placé dans le nez. Le centrage a nécessité pas mal de plomb, du fait du nez très court du Wasabi. Petit tour sur la balance, et on obtient 1093 g, soit une charge alaire de 40 gr/dm2, ce qui est plutôt au dessus de la moyenne pour un planeur de 1m50 d'envergure.

En vol, ça décoiffe !

Wasabi_Flying_035Le Wasabi ne vole comme aucun des planeurs de voltige que j'ai eu l'occasion de piloter ou de voir. La première chose qui saute aux yeux après quelques secondes de vol, c'est la vitesse naturelle de vol du planeur. Elle est plutôt élevée pour sa taille et celui-ci fait preuve d'une pénétration et d'une restitution absolument incroyable. Je me suis surpris dés le premier vol à faire du half-pipe, une suite de renversement sur la pente. Le planeur prenait à chaque renversement une hauteur supplémentaire incroyable comme s'il ne voulait plus s'arrêter. C'est vrai que la charge alaire est au dessus de la moyenne, mais je pense que le profil y participe également pour beaucoup. On a vraiment l'impression que le planeur glisse dans l'air et que rien ne peut l'arrêter. Dans les virages sur la tranche, façon F3F, on arrive facilement à obtenir un rebond et une sortie de virage plus rapide que l'entrée. Là encore c'est un signe de l'excellent rendement et la faible traînée du profil et de l'aile. Les étonnantes capacités d'accélération et de restitution du Wasabi rendent la préparation et l'enchaînement des figures plus confortables.

Avec des qualités pareilles, vous comprenez bien que le Wasabi adore les figures verticales : Renversement, looping, looping inversé, looping départ dos, huit vertical, huit digital (avec utilisations des snap flaps), huit intégral (même chose que le huit vertical mais en partant d'en bas au lieu du milieu), tous passe avec facilité, le planeur n'en finit pas de restituer l'énergie emmagasinée lors des prises de vitesse, donnant l'impression de piloter un planeur plus grand. Bref, ce n'est que du bonheur !

Explorons maintenant les capacités du Wasabi en roulis. Le premier vol a été un peu " sport " à cause de l'hyper efficacité des ailerons qui donne un taux de roulis démoniaque pour des débattements tout à fait standard (taille des ailerons oblige). Et croyez-moi, j'adore les grands débattements et généralement mes collègues n'aiment pas piloter mes planeurs car ils sont trop sensibles et se pilotent autour du neutre. Et bien là, c'est moi qui me suis fait prendre à ce petit jeu et j'ai du rapidement réduire la course des servos de 25 à 30% pour calmer un peu la bête et passer à une voltige plus coulée, moins hachée. Mais rassurez vous, même avec ces débattements réduits, le taux de roulis reste impressionnant, tout en gardant une précision totale, ce qui est primordial pour l'arrêt des figures. Les tonneaux et tonneaux à facettes se font " les yeux fermés " avec peu ou pas de prise de badin. Les déclenchés sont doux ou violent à volonté, mais les arrêts sont toujours propres. Vient naturellement ensuite les combinaisons de figures verticales et horizontales : immelmann, retournement, huit cubains, avalanche (boucle avec tonneau en haut de la boucle), trèfle à quatre feuilles (4 boucles à 90° l'une de l'autre). A chaque instant, le planeur se laisse placer dans la position souhaitée, chaque ordre donné aux manches agit sur la trajectoire, bref on prend son pied à sentir, vivre et piloter chaque figure.

La dérive, généreusement dimensionnée, donne au Wasabi de la puissance en lacet. Pour y rajouter de la précision, il est important d'avoir un servos de dérive rapide et précis et une commande par câble sans flou. Le coup de botte est franc à tous les régimes de vol et celle-ci est bien alimentée dés les basses vitesses. Les glissades sont amusantes et le vol tranches est facile (et pourtant j'ai toujours des difficultés avec cette figure !). Il est vrai que Jérôme Bobin a dessiné le fuselage du Wasabi en tenant compte de la répartition de surface devant et derrière l'aile. Cela semble bien fonctionner, le planeur reste stable, parfaitement contrôlable dans cette position et ne se ralenti pas trop.

Le profil symétrique du Wasabi permet d'espérer des capacités de vol dos identiques au vol à plat ce que je confirme. Bien centré et réglé, le planeur peut tenir des heures en vol inversé, spiraler ainsi, faire des renversements, faire toutes les figures en départ dos. Seule la concentration du pilote est mise à rude épreuve pour ne pas aller à la faute pendant cette phase, et oui, un moment d'inattention est si vite arrivé !

Wasabi_Flying_014Essayons de ralentir un peu le Wasabi. Avec 6mm de volet en positif, le planeur se ralenti progressivement, en offrant plus de traînée. La vitesse d'évolution est maintenant beaucoup plus faible, offrant une portance supplémentaire bien utile par petit temps. Du coup, le Wasabi s'en sort plutôt bien, même si son allure en vol avec l'illusion d'avoir du dièdre négatif donne l'impression de voler sur des œufs. La spirale ne pose pas de problème particulier, mais n'est pas un modèle du genre. Bon c'est vrai il n'a pas été conçu pour faire des ronds en l'air ce planeur ! Le pilotage par tout petit temps se fait essentiellement à la dérive, les ailerons ne servant alors qu'à contrer en spirale.

L'atterrissage se fait avec les ailerons braqués vers le bas à 30° ou plus, avec une compensation à piquer à la profondeur. Pour être honnête, c'est la première fois que j'essaye ce réglage, ayant plutôt tendance à lever les ailerons, ce qui augmente le taux de chute sans ralentir le planeur d'où des appontages parfois violents. Ici, rien de tous cela, le planeur ne se freine bien, reste contrôlable et la phase finale devient alors une formalité

Conclusion:

Vous l'avez sans doute deviné en lisant cette cet essai, le Wasabi est un planeur particulièrement musclé et survitaminé pour sa taille et offre des prestations très élevées qui raviront les pilotes les plus exigeants. Heureusement car c'est pour cela qu'il a été conçu ! Personnellement je dois reconnaître que le Wasabi m'a apporté des sensations de pilotage nouvelles, et des émotions comme j'en ai rarement eu. Ce planeur est un outil formidable pour explorer la voltige et repousser ses propres limites car évidemment les performances de ce planeur sont ENORMES !!

 

Quelques mots sur le profil (Thierry Platon)

Suite à une étude sur les profils symétriques publiée sur planet soaring. com, j'ai été contacté par Jérôme Bobin et François Lorrain pour leur proposer un profil pour le Wasabi. Je n'ai donc eu qu'à piocher parmi les différents profils analysés dans cet article pour choisir les mieux adaptés au cas du Wasabi. TP42 a été choisi pour l'emplanture, il donne le meilleur de lui-même pour des nombres de Reynolds compris entre 100000 et 400000. Par rapport à MG05, qui demeure la référence de la catégorie, ce profil apporte quelques avantages non négligeables : excellent Cx min , meilleur Cz max, meilleure finesse max avec volet, …(voir polaires ci-contre) TP29 est le profil utilisé au saumon ainsi que pour le stab et la dérive. Par rapport à TP42 il est adapté à des Reynolds plus faibles. Au saumon il apporte un gain en Cx min et une efficacité accrue des ailerons à faible vitesse. Son Cz max est légèrement inférieur à celui de TP42 ce qui est parfaitement adapté à la répartition de portance d'une aile simple trapèze et permet des déclenchés virils sans dépense excessive d'énergie.

 

 

 

Caractéristiques

 

Réglages (+ s'entend vers le bas):

J'ai aimé

J'ai moins aimé

 

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