Le Minus Accro, laborieux mais sympaPar Renaud ILTIS (spotar @ wanadoo.fr) |
Dans
ma recherche de planeurs faciles à transporter sans risque en même temps que
toute ma smala et son barda, j'avais été attiré par le Minus de Topmodel,
version Accro et Thermic. La présentation des planeurs était flateuse, la
découpe laser annoncée laissait présager un montage aisé. Un article élogieux sur
le Mint (issu du même tonneau), dans une revue,me décida. A l'occasion d'une
visite de la famille, je me suis donc fait amener un Minus Accro, un Minus
Thermic et la boite de transport permettant de les protéger des agressions
de poussettes, paniers et autres gestes malheureux.
Le montage de l'oiseau fut finallement beaucoup plus laborieux que prévu, et cet article a pour but d'aider les futurs acquéreurs à le mener à bien sans trop de soucis en donnant des indications et photos supplémentaires par rapport à la notice de montage et ses images liliputiennes.
L'idée est plutôt sympathique : un fuselage et deux paires d'ailes démontables, le tout tenant dans une boi-boite. Et oui, le fuselage du Minus Accro est le même que celui du Minus Thermic. Et tant mieux pour moi, car j'ai le premier fuselage m'a permis de tomber dans tous les pièges de son montage! Heureusement que j'avais le deuxième pour pouvoir mettre quelque chose entre les ailes!
Voici ce qu'on reçoit :
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Le profil des ailes est obtenu par ponçage avec pour seule référence la nervure d'emplanture en CTP. Les ailes Accro ont un profil biconvexe symétrique et les ailes Thermic un profil type plan-convexe. La notice est la même pour les deux avec le plan des deux types d'ailes :
Le montage s'effectue à la cyano. Il en faut une quantité assez importante, donc prévoir large. Si c'est de la cyano bas de gamme, une bombe d'accélérateur permettra de compenser la lenteur du collage.
Pour le récepteur et l'accu, pas le choix, il faut prendre ceux préconisés par Topmodel (ils sont d'ailleurs représentés sur le plan) : ils permettent un centrage sans plomb, une excellente portée (gestion du signal par microprocesseur pour le Jeti 4 MPD), un fil d'antenne de 50 cm seulement et surtout il n'y a pas de place pour plus gros. Même le récepteur Jeti 5 ne passe pas, il faut obligatoirement le Jeti 4.
Les servos m'ont posé problème : ceux préconisés étant chers, je me suis dit que des Waypoint 60 iraient bien, quitte à limmer un peu la platine. Grosse erreur, ils sont trop hauts pour la commande des ailerons, et après coup je peux le dire, trop lourds. Quand je m'en suis aperçu, Topmodel était en rupture de stock sur les TS1118. Après recherche et comparaison des dimensions, je me suis tourné vers les Jamara Mini Blue 4,4g vendus par Weymuller qui sont plus petits que les TS1118, ont suffisamment de couple et sont moins chers.
Le poids étant un éléments déterminant, j'ai fait l'entoilage à l'Oralight. Cela me permet de sortir le Minus Accro à 104 g pour un poids annoncé de 100 g.
Avant de commencer le montage, il faut confectionner LA calle qui permettra de donner le profil des ailes sans soucis. Et oui, c'est la grosse déception dans ce kit, comme pour le Mint, il faut poncer le profil des ailes. J'y reviendrai. Je préconise donc un rectangle de bois, médium, mélaminé... (plan) dans les 16 à 20 mm d'épaisseur, d'une taille d'environ 240 x 120 mm avec les angles arrondis des deux côtés suivant un grand rayon (très important pour ne pas casser les espèces de nervures) :
Un côté sera muni de papier très gros grain, genre 40 et l'autre de papier plus fin, 120 par exemple. Le papier sera collé en épousant les arrondis pour éviter que le bord de la feuille ne bute dans les nervures lors du ponçage.
Il faut prévoir également une mini perceuse-disqueuse avec quelques outils pour les ajustements et de l'époxy pas trop rapide pour les foureaux de clé d'aile.
Avant de détacher quelque pièce que ce soit, il faut absolument les numéroter en suivant la reproduction des planches donnée sur le plan. En effet, que ce soit au niveau des ailes ou du fuselage, on a l'impression que certaines pièces identiques, alors qu'il n'en est rien. La numérotation peut aussi se faire juste avant de détacher les pièces pour bien voir quel côté sera caché.
Le plan de travail peut être réduit, par contre il faut prévoir d'afficher le plan qui comprend les instructions de montage afin d'avoir une vue d'ensemble des différentes étapes.
Les pièces du fuselage se sortent aisément des planches en coupant les languettes de maintient avec un petit cutter. Les découpes sont propres, malgré quelques tremblotements du laser qui n'affectent pas le montage.
- Point important : repercer les passages des gaines de commande dans les pièces en CTP. Après il sera trop tard et ça ne passe pas en l'état.
- Point important : les flancs ne sont pas symétriques! Attention à la fente de fixation des ailes.
Lors du collage des couples, on peut mettre la clé d'aile en place pour s'assurer de la perpendicularité des couples. Il faut bien évidemment coller progressivement en vérifiant souvent la rectitude du fuselage. Les flancs sont en vé à l'arrière du fuselage, veiller à garder un bon écartement pour une bonne rigidité.
- Point important : l'emplacement de la radio est calculé au plus juste, il faut au besoin écarter les flancs du fuselage à cet endroit avant de coller pour être bien au bord de la pièce du dessous.
- Point important : la pièce F10 n'est pas symétrique, l'extrémité biseauté est du côté du nez. Elle doit être décaissée pour laisser passer PW6. Il ne faut pas mettre de cyano entre F10 et le nez et entre F9 et le nez, sinon la découpe de la verrière sera délicate.
- Point archi-important : ne pas coller la pièce F7, elle est extrêmement gênante pour le montage des servos et peut tout à fait être moncée et collée juste avant l'entoilage.
- Point important : si vous n'utilisez pas les servos préconisés, assurez vous que la platine PW7 (servo d'ailerons) convient bien (les TS1118 ont leur pattes de fixation très haut placées), si ce n'est pas le cas, ne l'utilisez pas et faites le montage du servo une fois le fuselage monté.
Attention bien évidemment à ne pas boucher les gaines de commande avec de la cyano lors de leur collage. Pour les rentrer facilement, il suffit d'enlever 5 mm à l'une afin qu'elle se présentent l'une après l'autre devant les trous de passage. On est ensuite super content de ne pas avoir collé F7 lorsqu'il faut les couper à la longueur définitive.
Combler l'éventuel espace entre le nez et le fuselage avec de la poudre de balsa+cyano ou de l'accélérateur+cyano.
Les pièces doivent être légèrement ajustées pour s'emboiter sans forcer. L'idéal est de faire le montage sur une feuille de papier sulfurisé (la cyano ne le colle pas et ne le traverse pas) posée sur un support bien plan. Une fois biseautées, les gouvernes peuvent être assemblée temporairement avec un scotch pour éviter de les égarer.
Attention, café proscrit pendant cette phase et yoga conseillé! Les pièces des ailes sont découpées dans du balsa épais et dense. Dans mon kit, le laser (visiblement règlé très précisément) n'a pas traversé dans les zones les plus denses. J'ai donc du terminer la découpe à la main, ce qui était bien prise de tête vu les arrondis et la densité du balsa!
- Point important : bien repérer et noter sur les pièces l'aile droite, l'aile gauche ET le sens de dièdre correspondant ET l'angle du fourreau correspondant.
Des saignées doivent être faites pour les fourreaux de clé. Ces saignées doivent tenir compte de l'angle de dièdre et être telles que les deux ailes soient au même niveau. Je conseille de faire les quatre saignées très profondes, en laissant juste une peau de balsa, de boucher les extrémités du fourreau (sans le couper) en les trempant dans la cire liquide d'une bougie allumée, de faire un montage à blanc avec les cales nécessaires à l'alignement des ailes et au dièdre, de remplir les saignée d'époxy pas trop rapide, de fermer et coller les demi-épaisseur, puis de caler le tout et de laisser sècher. Le foureau sera ensuite coupé (avec un mini disque à tronçonner de préférence) en laissant 1 mm pour centrer la nervure d'emplanture.
Ca c'est pour le fourreau de clé d'aile, mais en même temps et avant de fermer et caler le tout, il faut coller les pièces de maintient des deux ailes. Il faut bien les coller à ras de la surface de la planche dans laquelle elles sont incrustées, pour avoir la même incidence des deux ailes, et vérifier qu'elles correspondent bien au trou prévu sur le fuselage, histoire de ne pas avoir de dièdre inverse au montage!
Bon, quand on a passé cette étape, on peut s'en décapsuler une et se féliciter de n'avoir rien foiré.
On assemble ensuite le reste des ailes : nervures et bord de fuite, en faisant attention à bien positionner la cale de 1,5 mm pour obtenir un profil symétrique.
Une fois la nervure d'emplanture collée en place, on attaque le morceau de bravoure : le ponçage des ailes! En effet, pour le profil est formé de deux rectangles accolés (un épais pour le bord d'attaque, un plus mince pour le bord de fuite), reliés par des nervures trapézoïdales. Le seul gabarit fournit est celui de la nervure d'emplanture, et le plan fournit également une vue de face de l'aile pour estimer l'épaisseur de l'emplanture au saumon. Dur! Voici la méthodologie que je vous propose et qui devrait vous faire gagner du temps et de la sueur :
- se placer à l'extérieur, si possible avec du vent ou un ventilateur et un bon masque à poussière,
- attaquer tout d'abord l'épaisseur de l'aile avec le gros grain de la cale, pour l'affiner de l'emplanture vers le saumon, si on ne commence pas par ça, on obtient un profil trop épais aux extrémités de l'aile, faire attention de ne pas casser les nervures, compter les passes et travailler de façon symétrique,
- travailler ensuite les arrondis du bord d'attaque et bord de fuite, toujours au gros grain et en comptant les passes,
- finir avec le grain plus fin de la cale,
- fignoler à la main avec un grain encore plus fin.
Sur mes ailes, comme je n'avais pas tous ces bons conseils, j'ai attaqué les nervures avec le bord de la feuille de papier de verre mal plaquée sur la cale. Dans ce cas il faudra faire très attention à l'entoilage de ne pas toucher les nervures avec le fer!
Une vue de mon premier ponçage, foiré car trop épais, que j'ai entièrement repris. La finesse du profil est essentielle pour limiter la trainée de ce modèle à inertie quasi-nulle :
Le Minus est livré avec des gaines et des cordes à piano. Jusque là tout va bien. La où ça se corse, c'est lorsqu'on s'apperçoit que les guignols sont des morceaux de jonc de carbone et les articulations de la gaine thermorétractable.
Vu l'espace dont on dispose, autant vous dire que ça va être coton à mettre en place sans tout brûler! En plus aucune longueur de guignols n'est donnée. Résultat des courses, je me retrouve à utiliser 40% de la course de mes servos de direction et profondeur! Heureusement que ma radio est programmable, mais bonjour la perte de résolution! Et ceci en respectant les dimensions des palonniers visibles sur le plan!
Vous me direz "il n'avait qu'à rallonger les guignols des gouvernes ce nul", sauf que c'est un empennage papillon avec les guignols au dessus, et qu'ils sont déjà presque à se toucher!
Je vous conseille donc de remplacer les joncs prévus pour l'empennage papillon par de longs guignols en CTP ou époxy fin, collés plus haut sur les gouvernes. L'articulation sur les palonniers pourra se faire elle avec un classique Z en rebouchant éventuellement à chaud les trous du palonnier s'ils sont trop grands et en les reperçant. On cherchera à se rapprocher au maximum de l'axe de rotation du palonnier.
L'empennage se colle une fois que tout est entoilé, mais il faut tout prévoir avant l'entoilage et le collage.
J'ai collé les servos de profondeur et direction sur la platine fournie, à la colle chaude. C'est souple et résistant et facile à enlever.
La mise en place du servo d'ailerons est un vrai casse-tête chinois! Je l'ai résolu pour ma part en faisant une petite saignée qui me permet de faire basculer de 90° le palonnier une fois que je l'ai glissé dans les fentes, puis de visser le servo dessus.
Comme la platine ne convenait pas, j'ai calé le servo avec des bouts de dépron et le tout est collé à la colle universelle transparente que j'ai fait couler partout où il fallait. Ici aussi, c'est facile à démonter et le plastique n'est pas endommagé comme avec de la cyano.
Le servo d'ailerons nécessitant une petite rallonge, voici l'occasion d'une parenthèse sur sa réalisation rapide :
- matos : fer à souder, pistolet à colle, soudure, barettes de prises "tulipes" males et femelles (merci Pierre), bout de fil de servo (ou de souris d'ordinateur, 3 fils aux bonnes couleurs, merci Pierre bis), papier sulfurisé, cutter, "troisième main" (ici deux pinces à linge clouées sur un bout de bois dur),
- méthode : dénuder et souder, isoler au pistolet à colle d'un côté puis et de l'autre en pinçant dans le papier sulfurisé avant que ça durcisse, ébavurer au cutter.
Vu la capacité de l'accu (130 mAh), il faut pouvoir recharger facilement. J'ai donc modifié le câble pour installer le système électrique décrit sur la page du Rikiki. Attention dans ce cas à travailler sur un câble puis sur l'autre pour ne pas court-circuiter l'accu avec la pince coupante ou durant les soudures.
- Point important : avant l'entoilage, faire des petits trous d'évacuation de l'air entre la surface des ailes et l'intérieur des évidements pour permettre à l'entoilage de se tendre.
Je ne dispose pas de fer à entoiler, mais d'un fer de récup' dont j'ai enlevé le réservoir d'eau pour l'aléger et que j'ai recouvert de tissu pour ne pas rayer l'entoilage. J'ai étalonné le bouton de réglage à l'aide d'un thermomètre à sucre qui va de 70 à 200 °C (je sais, faut en avoir un! j'avais!). Pour mémoire, les températures pour l'oralight sont 100°C (faible), 130°C (moyen) et 150°C (fort). J'ai réalisé mes collages à 130 °C.
Un petit truc que j'ai découvert après m'être bien énervé (les moustachus connaissent peut-être) : pour enlever le film protecteur, il suffit de coller un petit bout de scotch sur un angle de l'oralight et de gratter avec l'ongle :
J'ai réalisé toutes les charnières avec l'entoilage : je met un scotch en guise de charnière sur l'extrados et j'entoile l'intrados, charnière complètement pliée, en prenant garde de ne pas trop chauffer la charnière. Il faut que la température fasse coller le film sans le faire trop se rétracter.
Attention
à ne pas poser le fer à plat sur tout l'extrados, mais d'abord partie fixe,
puis partie mobile, jamais sur la charnière!
Même chose pour les ailes. Comme j'avais attaqué les nervures au ponçage, elles ne respectaient pas le profil, j'ai donc dû faire très attention à ne pas coller le film dessus. Pour finir de tendre le film, j'ai utilisé un décapeur thermique en procédant par petites touches et en prenant garde à toujours rester loin de la charnière à l'extrados.
L'entoilage
du fuselage avec mon fer de ménagère n'a pas été une partie de plaisir. La
partie arrière possède des courbes convexes que j'ai entoilées en plusieurs
morceaux.
Une fois que tout est entoilé, on peut coller l'empennage en place suivant la méthode de la notice (un petit coup de ponçage permet d'augmenter la surface de collage).
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Point important : bien vérifier que le vé longitudinal est très léger et dans
le bon sens et surtout faire attention à ne pas coller les cordes à piano
dans les gaines avec la cyano.
Après entoilage, je me suis ensuite rendu compte que le palonnier du servo d'ailerons affleurait le dessus de l'aile. J'ai donc dû décaisser un petit logement pour laisser la corde à piano passer. Celle-ci est juste pliée à 90° et glissée dans le palonnier par en-dessous. La présence de l'aile l'empêche de s'échapper. Pour les ailerons, les articulations en gaine thermo conviennent, mais le neutre est délicat à régler. Les corde à piano étant fines, il faut assurer la gaine avec un point de cyano.
On
voit sur la vue suivante que l'électronique rentre tout juste dans le fuselage.
L'accu est calé avec deux petits bouts de dépron 6mm juste glissés devant
et derrière. On doit pouvoir le déplacer pour faire le centrage.
Pour fermer la verrière, il faut coller un petit bout de CTP à l'arrière et faire un petit vérou à l'avant avec de la corde à piano et de la gaine (fournies). Ca fonctionne très bien (pas encore fait sur la photo).
Ouf! Fini :
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J'ai monté la boite de transport en même temps que le planeur, pour me changer les idées. Grosse déception à l'ouverture de l'emballage : la quincallerie n'est pas fournie! Donc la jolie photo du site avec le monsieur qui la porte en bandoulière, c'est de la publicité mensongère. Il n'y a que le bois et une notice très succinte. Il faut prendre un long moment pour comprendre où va chaque pièce et tenir compte du moindre perçage.
Les languettes de positionnement du couvercle sur le fond peuvent être collées en mettant des cales de 5mm entre couvercle et fond pour permettre de positionnement sans tout coller ensemble!
Pour l'instant je ne me sers pas de la boite pour deux raison : la première c'est que je n'ai pas de fermoirs, la deuxième c'est que je préfère pour le moment garder le modèle monté.
Bon, vérification du centrage et des débattements, charge des accus, réglage des fins de course et direction le petit site juste à côté de chez moi. Quasiment pas de vent et pas de parapente dans les environs, ce qui est assez mauvais signe en matière de portance. Allez, un petit trim cabreur et on lance franco!
Et bien ma fois ça vole plutôt pas mal! Comme j'ai lancé dans une des rares brises, le Minus Accro est monté directement de 5 mètres ce qui me permet d'aller chercher un peu plus loin voir si ça porte.
Bon, on va pas tout raconter, mais voici la synthèse d'une succession de petits vols courts (par quasi absence de portance), suivis deux jours plus tard par un lancer gonflé et une courte marche arrière dans un vent de folie (mais toujours sans casse) :
J'ai failli laisser tomber plusieurs fois le montage de ce petit planeur, mais comme j'avais dit sur la liste Sleeky que j'écrirai cet article, et que j'essaye de tenir mes engagements, je suis allé au bout moyennant un fuselage supplémentaire quand même et un délai assez conséquent.
Avec les conseils ci-dessus, et une bonne préparation de l'outillage et des accessoires, le montage du Minus Accro devrait désormais pouvoir se faire sans trop de soucis pour un résultat très satisfaisant. Je pense cependant que ce n'est pas un modèle de débutant!
Dis Monsieur Topmodel, tu me fais le même avec moins de ponçage sur les ailes et des commandes d'empennage mieux fichues?
Bons vols!
Renaud.