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Introduction
Avec la miniaturisation des éléments radio (servos et récepteur) et des prix vraiment abordables, il est devenu beaucoup plus facile de nos jours de s'adonner aux joies de la réduction, façon pigmés. Après vous avoir présenté le Multifun, je vous propose aujourd'hui l'essai de la nouveauté de la marque Tchèque, spécialiste de l'EPP: l'Astir, en version Moto planeur. Il s'agit d'un tout petit planeur de 1m d'envergure, à incidence intégrale, et équipé d'un génial système de pylône rétractable, d'une telle simplicité que personne n'y avait pensé auparavant.
Présentation
L'Astir se décline en 2 versions : Planeur tout d'abord avec la composition du kit ci-dessous, auquel on peut rajouter un kit de motorisation contenant un microscopique moteur brushless. Une notice tout en dessins qui se suffit à elle-même.
Vidéo du système de pylone rétractable
Composition du kit:
Kit de motorisation
On regrettera juste que ce petit Astir n'arrive pas décoré comme le reste de la gamme Telink, dommage.
Une Construction éclair
J'ai commencé par la construction des ailes, histoire de ce mettre dans le bain. Il n'y a pas de fourreau de clé d'aile, mais juste 2 petites pièces faisant office de fausses nervures en époxy. On colle tout d'abord la première fausse nervure à la cyano dans un trait de cutter fait au préalable à la bonne distance de l'emplanture. On colle ensuite le tube carbone dans son logement en prenant soin de le laisser dépasse de 1 mm à l'emplanture du noyau. Une fois sec, on colle la deuxième fausse nervure qui sert aussi de guignol pour l'incidence intégrale en position. Pour le montage des ailes, il suffira ensuite de glisser la clé d'aile en c.a.p. de 3mm dans les 2 trous des fausses nervures. Le blocage des ailes se fait par un demi-domino, visé sur la clé d'aile et bloqué latéralement pas la mousse d'un coté et la fausse nervure de l'autre. C'est simple, sans jeu et suffisamment solide à l'usage.
La construction continue par l'assemblage du fuselage. 2 demi-coquilles emprisonnent un tube carbone qui apporte la rigidité nécessaire à la poutre arrière. La demi-coquille supérieure possède 2 rondelles en époxy qui servent de guide pour la clé d'aile, car là aussi, il n'y a pas de fourreau. On biseaute ensuite les angles du fuselage afin d'adoucir les formes anguleuses, avant de poncer l'EPP avec une bande de papier verre. La verrière est découpée au cutter et s'enlève et se remet en place en la glissant pas le flanc. Sa forme permet de tenir en place sans bailler. Une fois encore une solution simple mais très astucieuse. La verrière permet l'accès au logement pour la batterie et le recepteur alors que les servos sont insérer par le flanc et restent apparents.
Les 2 servos sont de la classe des 5g. Il faut retailler le logement à la taille exacte du servos, puis on les colle en place avec la " résiste à tout " ou équivalent, en prenant soit de bien mettre au préalable le palonnier au neutre. Les commandes en cap de 1.5 mm sont coudés du coté servos mais sont à couder et à couper sur mesure coté guignol d'aile. La dérive et le stab sont est collés entre eux à la cyano en utilisant une équerre. Un jonc carbone est ensuite collé sur le bord d'attaque de la dérive pour rigidifier cette dernière. Il dépasse de quelques mm en bas de la dérive et viendra s'ancrer dans la poutre arrière du fuselage. L'ensemble est finalement collé à la cyano sur le fuselage.
Attaquons nous au pylône. Le travail consiste à creuser l'EPP à la mini meuleuse, en utilisant le gabarit fournit dans la notice. Le logement pylône doit être suffisamment profond pour que le moteur disparaisse entièrement, ne laissant apparaitre que l'hélice. Le moteur est vissé sur le c.a.p. servant de pylône, et fournis déjà plié aux dimensions exactes. Il faut cependant couper 2 des quatre bras de fixation du moteur. On enfile ensuite la base du pylône qui fait office d'axe de rotation dans le petit tube plastique que l'on colle en place dans l'EPP. Des petites pièces en époxy sont ensuite collées pour empêcher l'axe de bouger à cause de la souplesse de l'EPP. On vérifie ensuite que l'angle fait par le pylône une fois sortie et l'axe de fuselage est conforme à celui indiqué dans la notice. J'ai improvisé une petite cale en balsa pour corrigé l'angle. Il faut également que le pylône soit bien libre en rotation et ait tendance a retourné tout seul dans son logement par la simple gravité du au poids du moteur. Quelques soudures plus tard, le contrôleur est mis en place dans le logement radio, connecté au moteur. L'antenne micro récepteur sort sous le dessous du fuselage et est inséré dans la mousse avec l'ongle dans un trait de cutter.
Pour la déco c'est en fonction de sa motivation et de ce que l'on a sous la main. J'ai, quant à moi, tracé de faux ailerons au marqueur indélébile et peint une verrière en rouge à la peinture en bombe. Comme celle-ci à un peu bavé sur les contours, j'ai du reprendre à la peinture blanche. A la rigueur l'application au pinceau est plus simple et donnera un meilleur résultat à coup sur.
En vol
Le premier vol a eu lieu en plaine. Après quelques lancés en plané pour vérifier le centrage, j'ai mis en marche le moteur. Je me suis vite aperçu que le moteur, bien que permettant de prendre de l'altitude, ne semblait pas un foudre de guerre. Cela monte gentiment mais sans plus. Direction la pente de Brié toute proche, et là, malgré un vent pratiquement inexistant, je me suis régalé. L'Astir plane particulièrement bien, transite sans effort, est maniable sans être violent. Sa petite taille ne permet cependant pas de parcourir beaucoup de terrain, car on le perd vite de vue. La spirale est facile a engagé et à tenir, le dièdre apportant de la stabilité sans pour autant gêner le roulis. Le système de pylône fonctionne particulièrement bien, n'engendrant aucune trainée notable une fois rétracté, et ce, même si l'hélice ne s'arrête pas dans le prolongement du fuselage. On se prend rapidement à enchainer les passages avec allumage et sortie du pylône moteur, juste pour les yeux. Le tonneau est possible, mais malheureusement le pylône sort de sont logement, idem pour le looping. Le petit accu lipo permet d'effectuer un vol de 10 à 15 minutes selon l'utilisation moteur. Je vous recommande donc de prévoir un ou 2 accus supplémentaires afin de prolonger le plaisir.
Conclusion
Ce petit Astir motorisé façon " Park Flyer " est plein de charmes, il n'y a qu'a voir l'effet de curiosité qu'il suscite sur les pentes. Certes il s'agit un petit planeur sans prétention particulière, mais tellement astucieux dans sa construction et attirant avec sa bonne bouille. Très docile en vol, grattant très bien pour un bout de mousse, son pylône rétractable est un régal à utiliser. Si seulement le stab était démontable pour le loger dans une boite de transport compacte, le bilan serait parfait.
Caractéristiques :
Réglages (- s'entend vers le haut, + vers le bas):
J'ai aimé
J'ai moins aimé :
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