Essai du MODEL SCAN de LLMicroelectronic

Pierre Rondel

Introduction

Depuis quelques années déjà, LLMicroelectronique propose aux modélistes des boîtiers électroniques pour diverses applications : double alimentation, balise sonore de récupération de modèle, déchargeur automatique, stabilisateur automatique de vol, et le fameux « ModelScan », un scanner de fréquence. C’est la deuxième génération de ce ModelScan que je vous propose à l ‘essai aujourd’hui. Elle se distingue essentiellement de la première génération par le fait que les boîtiers sont, pour la plupart, bi-bandes (les bandes de fréquences disponibles sont 40/41 35A/B et 26/27 Mhz)

 

 

Description

Le ModelScan SLxx se présente sous la forme d’un boîtier rectangulaire en plastique qui tient dans la paume de la main, muni d’une antenne 5 brins, d’une cinquantaine de cm une fois déployée. L’afficheur est bordé de part et d’autre de deux petites tables de fréquences. Sur le dessus du boîtier, on trouve un petit bouton poussoir permettant de basculer de bande de fréquence et un petit inverseur comme bouton de marche arrêt. Sous le dessous maintenant, on trouve le logement pour la pile 9V de type 6LR61. L’ouverture du boîtier par 4 petites vis laisse apparaître un montage électronique très compact réparti sur 3 platines solidaires entre elles : La platine supérieure supporte l’écran LCD, la platine inférieure, la partie HF ainsi que l’électronique pilotant l’affichage, la platine centrale semblant faire office de plan de masse afin d’isoler la partie HF de l’écran. Le montage électronique utilise quelques composants discrets, mais essentiellement des composants CMS. La réalisation est impeccable.

 

Mise sous tension et Fonctionnement

A l’allumage, un petit message apparaît pendant quelques secondes donnant entre autre la version du firmware et surtout le groupe de fréquence que le ModelScan se prépare à balayer. La tension est également affiché ce qui permet d'un coup d'oeil rapide de voir l'état des piles.

Dés lors, le message disparaît pour laisser place à de petits témoins symbolisant les différentes fréquences.

la bande scannée est en permanence repérée par la localisation des deux lignes de base (dont l'extinction cyclique témoigne du balayage) : ces deux lignes sont disposées à droite lorsque l'appareil balaye le groupe 2 (41 MHz pour le SL40/41) ou alors à gauche lorsqu'il balaye le groupe 1 (40 MHz pour le SL40/41).

Si un émetteur est allumé sur l’une des fréquences balayées, une barre (noire) apparaît alors a l’emplacement de la fréquence, de longueur proportionnelle a la puissance de l’émission détecté (Il y a 7 niveaux d’intensité).

Si l’émetteur se trouve très prêt, le ModelScan peut saturer, ce qu’il indique clairement en ne dessinant alors que le contour de la barre correspondant a cette fréquence. Il suffit alors de s’éloigner un peu ou de rentrer l’antenne du ModelScan pour que tout rentre dans l’ordre. Pour basculer de bande de fréquence, une petite pression sur le bouton poussoir se trouvant sur le haut du boîtier suffit, et un nouveau message apparaît alors, annonçant le basculement (le même message qu’à allumage) puis le ModelScan se remet a balayer la nouvelle bande de fréquence.

Il faut insister sur le mot balayage : L’appareil balaye en effet chaque fréquence les unes après les autres et affiche le résultat au fur et à mesure ; Il faut ainsi quelques secondes pour parcourir l’ensemble des fréquences. Bien sur, les témoins correspondants aux fréquences détectées reste affichées jusqu’au prochain balayage. La lecture demande un petit temps d’adaptation pour effectuer la correspondance entre l'affichage et le tableau sur le coté de cet affichage. Les premiers ModelScan n’étaient pas multi bande, ce qui facilitait les premières lectures. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Ce petit temps d’adaptation passé, la lecture reste cependant aisée.

A noter que le nombre de fréquence étant différent d’un groupe à l’autre, il est possible avec un peu d’habitude de deviner rapidement dans quelle bande de fréquence le ModelScan travaille.

Pour quelle utilisation ?

Je crois que cette question est importante : Il faut bien distinguer le champ d’application d’un fréquencemètre et du présent ModelScan : Ce dernier ne donnera pas la fréquence exacte sur laquelle un émetteur émet. Il permet d’un simple coup d’œil de visualiser les slots de fréquences occupés. Et là se trouve justement toute la différence. Car c’est à mon avis ce qui est important pour une régie radio. Je met à part les grandes compétitions ou l’on contrôle, en plus, systématiquement au début de la compétition la fréquence sur laquelle vous émettez (à St-Yan, le contrôle allait jusqu’à regarder le spectre pour voir si l’émetteur ne bavait pas trop).

Le ModelScan permettra d’ailleurs dans une certaine mesure de détecter des émetteurs qui « bavent » beaucoup. La notice indique qu’il détecte aussi l’inter modulation (émissions parasites produites par la conjonction de deux émetteurs sur des fréquences proches) quand elle se produit, mais je n’ai pas pu vérifier. J’ai eu l’occasion de confronter ce ModelScan nouvelle mouture lors du concours de F3F et surtout 60 pouces du col du Glandon. Et cela tombait doublement bien car nous recevions la visite de quelques amis suisses utilisant la bande de fréquences des 40 MHz. Nous avons pu jongler sans problème avec les deux bandes de fréquences. Le ModelScan a rempli parfaitement sa tâche, et a permis a une ou 2 reprises d’éviter des interférences en interdisant à certains pilotes d’un groupe de vol en préparation d’allumer tant que d’autres pilotes du groupe de vol précédent n’avaient pas posé et éteint leur émetteur.

Conclusion:

Le ModelScan est sans conteste un outil indispensable et incontournable pour tout club ayant un terrain avec beaucoup de fréquentation ou pour tout organisateur de concours ou rencontres ne voulant rien laisser au hasard. L’utilisation du ModelScan est alors un gage supplémentaire de sécurité. La FFAM ne s’était pas trompée, il y a 2 ou 3 ans, sur l’intérêt de cet outil en permettant aux clubs d’en acquérir à un prix de lancement intéressant.

 

Caractéristiques :

  • Récepteur FM Superhétérodyne à double changement de fréquence, synthèse PLL, piloté par microprocesseur.
  • Sélectivité : 5 kHz
  • Précision : < 1kHz Contrôle automatique de gain
  • Consommation : 13 mA
  • Autonomie : 60 heures environ
  • Dimensions : 130x67x26 mm
  • Masse (sans pile) : 145g
  • Prix 1490 frs

LLMicroelectronic,

38 route de Marolles 78670 Villennes sur seine

tel 01 39 75 33 81

email : info@llm-electronic.com

site web : http://www.llm-electronic.com

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