Du coté des "cerf -volistes" :
Dans sa version définitive, le cerf-volant
utilisé pour la mise en altitude était une aile delta monoligne d'environ 2000
mm d'envergure, au bout d'une ligne de 60 m. Si ce genre de cerf-volant
n'offre pas une traction phénoménale (quoique..), il a le grand avantage de
monter sous un fort angle même pour des vents modérés, soit jusqu'à 80° de
l'horizontale. On pourra aussi utiliser un "rokkaku" , cerf-volant réputé pour sa
stabilité et ses qualités de "porteur", mais surtout très simple à réaliser.
Le planeur était quant à lui remorqué pendu sous un "navigateur", une
sorte de petit cerf-volant qui monte le long de la ligne du cerf-volant principal
jusqu'à une butée, pour ensuite redescendre tout seul sous son propre poids,
sa voile repliée dans le lit du vent. Il faut savoir que le navigateur constitue en
quelque sorte le "point faible" de l'ensemble, car c'est de sa fiabilité que
dépendent le confort et la réussite de l'opération. Un navigateur qui a du mal
à monter, c'est stressant, car tant que l'on n'a pas atteind une certaine altitude,
on ne peut pas faire grand chose si ça tourne au vinaigre; et un qui ne redescend
pas oblige à tout redescendre.
Si la
surface de la voile du premier navigateur utilisé convenait bien au Slider, un
modèle plus toilé a été réalisé, car il difficile de monter plus de 600-700 g
avec un petit voyageur sans voler dans la tempête. La forme de la voile n'est
plus la même, et elle se replie de façon différente.
Les essais suivants, avec le matériel décrit dans la fiche technique, se sont déroulés sous
des vents plus réguliers. Le premier travail consiste à monter le cerf-volant
porteur à l'altitude désirée, puis à le fixer solidement au sol ou le confier à une
bonne âme, prête à réagir en cas de baisse de vent. On fixe ensuite le
navigateur sur la ligne et on vérifie son bon fonctionnement en le laissant
monter seul. Une fois celui-ci redescendu (s'il est resté en haut, on doit tout
ramener au sol et recommencer!), on peut faire partir le planeur. Comme
précedement derrière le "masque", on tend progressivement la corde au bout
de laquelle est pendu le planeur, puis on lâche sans trop attendre, en
accompagnant au début ; ne faites pas comme moi : en lachant trop
brutalement, la ligne accusé le coup et le stab du slider s'est retrouvé 3cm sous
terre (heureuseument, c'était sur du sable) ! On monte ensuite calmement, soit
20 à 25 secondes pour 60 m de ligne. Malgré un vent modéré, le slider volait
pratiquement au court des montés, et on pouvait très bien le controler à la
dérive ; attention cependant à ne pas surcorriger, cela devient plus instable
qu'en laissant aller (c'est du vécu !).
Arrivé au sommet, on peut larguer. Le largage est suivi d'une belle abatée,
liée au crochet placé dans le nez de l'appareil : le modèle est, malgré
le vent relatif, pendu à une incidence supérieure à celle de décrochage, quand
ce n'est pas carrément à la verticale pour des engins plus lourds que le Slider !
comme je le dissais plus haut, il vaut mieux conserver cette disposition, on
évite ains de transformer le planeur en un "poid mort", il participe ainsi
un peu à la portance du navigateur.
Cela dit, des essais ont été
réalisés en attachant le planeur par le stab. Le largage alors déclenché par
le navigateur arrivant en butée : plus d'abatée, l'appareil raccroche alors
directement les filets d'air, mais par contre c'est presque plus impressionnant
et il faut controler la ressource pour ne pas déclencher. Avec un lancé main,
rien de bien délicat, mais avec un engin plus pointu qu'un lancé main, c'est impressionnant.
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