Voltige Planeur Remorqué

BELLEGARDE 2000

video format mpeg (durée 1.33 minute) sur le concours de  Voltige remorquée à Bellegarde

*** Droit de réponse ***

Suite à l'article "Chronique de la voltige N°42 (RCM N°135 novembre 2000)", J'ai proposé d'ouvrir les colonnes de planet soaring à Robert Goillandeau (qui était l'un des juges à Bellegarde) afin qu'il puisse répondre aux différentes remarques de l'auteur sur l'équité des juges...

le point de vue d'un juge :

..."calcul ou poésie, j' ai fait l'erreur de privilégié les figures difficiles à faible altitude et vent dans le dos ( pour les rendres plus longue et plus jolies) compromettant mes chances de pouvoir ramener le planeur près de la cible."...

Réponse: le juge n'a pas été un poète il a jugé les figures sans états d'ame. Quand l'on vient en concours, ce n'est pas pour faire de la poésie!

..."En comparant mes notes d'une manche à l'autre, j'ai pu constater que les figures d'audace destinés à favoriser le spectacle ne sont pas attribuées selon la réelle difficulté des figures réalisées avec des planeurs et des risques pris."...

Réponse: Ne pas confondre audace et difficultés des figures :

..."il est inutile d'exécuter des figures trop complexes qui sont finalement mal payés surtout si elles sont effectuées trop bas donc bien visibles."...

Réponse: Il est sur que plus la figure est basse, plus elle est visible donc mieux appréciée des juge.

" il serait intéressant de connaître les causes de perte de point.... les juges seraient ils a même d'avoir ce rôle pédagogique ?"

Réponse: Je ne suis pas contre cette idée, mais il n'est pas interdit de converser avec les juges ! A la limite nous pourrions être les aides des concurrents dans leurs vols, annoncer les figures, donner le top début, faire le commentaire de la figure, donner le top fin et inscrire la note sur la feuille de vol. Que de temps gagné et de pédagogie directe ! Mais peut-être qu'un juge agrée FFAM comprend rien aux figures...

 

NDACALDCC (= Note D'un Autre Concurrent A L'attention De Ce Chroniqueur...)

"Ce que je retient principalement de ce concours, dont les règles n'ont d'ailleurs pas changé depuis sa création, c'est qu'il faut aussi savoir atterir correctement sur une cible. Manifestement cette figure de base n'a pas encore été assimilée par tout le monde ... La critique est facile, l'art (de l'atterrissage, entre autre) plus difficile!

Quoique l'on en dise, la notation des juges a été homogène et n'a pas, à mon avis favorisé untel ou untel. Le travail de juge est un travail ingrat et difficile, que Robert et Claude ont accompli avec sérieux, et je salut donc nos 2 juges en espérant qu'ils reviendront quand meme l'année prochaine!

Pour terminer, je me suis vraiment éclaté à ce concours et les autres pilotes de la région Grenobloise, qui avaient fait le déplacement, aussi. Un mois, après on en parlait encore. Alors cochez déja dans vos calendrier les dates du 15 et 16 septembre 2001 et rendez vous à Bellegarde!"

Pierre Rondel

 

Et Maintenant, le reportage paru dans Modèle Magazine:


  
INTRODUCTION

Déjà très populaire en Allemagne, La voltige planeur planeur remorqué est arrivée en France il y a 3 ans déjà sous l'impulsion du club de Bellegarde et plus particulièrement de Pascal Gérard. Depuis, l'initiative de l'aéroclub de Bellegarde a été suivit par d'autre clubs, toujours avec le même succès. Voici un petit reportage sur l'édition 2000 de cette rencontre promise à un bel avenir.

UNE REGLE DU JEU TRES SIMPLE

La philosophie du concours de Bellegarde est un peu différente de celle des autres concours car elle s'adresse principalement aux pilotes régionaux qui pratique essentiellement le vol de pente. La formule doit donc reste simple et accessible: chaque pilote doit effectuer 3 figures au choix parmi un catalogue de figure puis un atterrissage de précision. chaque figure possède un coefficient de difficulté. Deux juges notent de manière indépendante et sans concertation les figures exécutées. Une note d'audace est également attribuée pour inciter les concurrents à ne pas effectuer les figures trop haut et rendre le spectacle plus intéressant pour les spectateurs, sans pour autant prendre des risques inconsidérés.

 

Roger Bossard (a moins que ce soit son frere Pierre !!) et un petit swift de 2,5 m de chez MIBO.

SANS REMORQUEUR, PAS DE CONCOURS !

Deux remorqueurs étaient présents à Bellegarde, mais après quelques vols, Alain Gallot abîme le sien suite à un problème lors d'un décollage. Dans l'impossibilité de réparer rapidement sur le terrain, C'est Joël Riss de Chambéry qui va assurer la totalité des remorquages (près de 100 remorquages le dimanche!!!) du concours, et ce avec une fiabilité totale pour les pilotes de planeurs qui, pour certains, remorquaient pour la première fois. Il faut aussi savoir que Joël était présent le samedi après-midi et a remorqué les pilotes présents de 15 h a 19h ! Mais, dans la soirée, le remorqueur en fin de batterie de réception s’est mis à partir dans tous les sens, au sol , moteur bloqué plein régime, pour finir dans une clôture. Verdict: le fuselage cassé en 2 !! Joël a donc passé toute la soirée du samedi et une bonne partie de la nuit à réparer le remorqueur, puis en profiter pour améliorer 2 ou 3 points (changer un servos, améliorer les charnières d'ailerons, etc. ...). Dimanche matin 9 h, Joël était au rendez vous pour le début du concours. A 18h 30, bien après la remise des prix, Joël était toujours la pour remorquer certains pilotes qui en voulaient encore !!! hé bien moi je vous dit: "chapeaux bas" devant une telle motivation et détermination: un grand merci de la part des organisateurs et de l'ensemble des concurrents.

C'EST PARTI...

Le remorquage c'est finalement simple. Il suffit de garder les ailes dans l'alignement de celles du remorqueur et de bien garder le câble tendu, en se positionnant légèrement au dessus du remorqueur pour éviter que le câble n'appui sur le stab de ce dernier. Seul le décollage depuis le sol a posé quelques soucis, du à une herbe un peu trop haute et un vent de travers, décidant finalement les organisateurs à lancer tout les planeurs. Le largage s'effectue à l'appréciation du pilote, quand ce dernier estime être suffisamment haut pour effectuer son programme.

Peu d'incident à noter lors de la phase de remorquage à part l'un des premiers concurrent qui après un interminable "soleil" de son planeur, traîné par le remorqueur, a bien endommagé son Sterne tout plastique. Par contre, deux incidents en vol ont eu lieu: un flûté de dérive qui a fini par se décrocher partiellement et a conduit au crash du planeur en bord de piste, et une grosse frayeur pour Raymond Brun qui réussi à poser avec un commande d'aileron sectionnée et un aileron qui battait. Mais cela ne m'étonne pas vu le diamètre de la commande (autour de 1,5 mm de diamètre! ) ce qui me semble bien peu pour un planeur de voltige de 4 m !!!

Le vainqueur en +3,50: Sebastien Prat et son swift (enfin celui qu'il a piqué à son père ...)

Mais revenons à la voltige: Les figures devaient se faire dans un plan parallèle à l'axe de la piste, et si possible bien centré par rapport à la position des juges. Le pilote annonce la figure qu'il va effectuer et surtout donne les tops de début et de fin de figure. C'est un détail qui a son importance car certains oubliaient de donner les tops, et d'autres annonçaient et effectuaient des figures qu'ils n'avaient pas coché sur la feuille de vol ! Cela a coûté la 1ere ou 2ieme marche du podium à Yann Houdart en -3,50 m ...

En -3,50, le podium se dessine rapidement dés la deuxième manche, opposant les planeurs semi-maquette de voltige ( entre autre le fox en 3m et 2,80 m ) et des planeurs spécialement conçus pour la voltige (quartz, Z-Zero ou ADN), l'avantage des premiers sur les seconds étant une plus grande inertie sur trajectoire très propice en vol de plaine et donc une meilleur capacité à rendre l'énergie dans le figures verticales. Les planeurs plus typés voltige gardent cependant la précision et l'efficacité sur l'axe de roulis, donc pour les figures à base de tonneaux comme François Cahour nous l'a démontré avec de très beau cercles en tonneaux.

Deux petits FOX: celui de Yan Houdart à gauche (provenance PC gerasis, envergure 3 m) et celui de Pierre Rondel à droite (Rodellmodel, envergure 2,80m, profil RG 12 modifié)

En catégorie "Grande plume", Sébastien Prat a récidivé avec des passages tranches de toute beauté avec son Swift de 4m , et a reçu à chaque fois une salve d'applaudissements du public qui semblait apprécier. Il faut reconnaître d'ailleurs que de ce point de vu, l'ambiance était super, les spectateurs ou pilotes applaudissaient bruyamment les prestations des autres concurrents. Il l'emporte devant un Olivier Finck très régulier, et qui a progressé à chaque vol aux manches d'un ASW15 de 4 m perso.

Personnellement j'ai trouvé que l'audace n'était pas suffisamment récompenser dans les vols, les notes étant souvent mitigées. Autre constat, les notes pour les grandes plumes sont toujours plus hautes que pour les planeurs en -3,50m, alors que la notation est la même. Je pense que cela est du à la visualisation et appréciation des figures qui est plus facile que pour un planeur plus petit. Dernier point sur la notation, les renversements en plaine sont plus difficiles à effectuer proprement, et pourtant ne rapporte pas beaucoup de points. Il faudrait peut être revoir le coefficient de difficulté de certaines figures (une ou deux, tout au plus).

Enfin, l'atterrissage a réservé des surprises à bien des pilotes. Le vent de travers n'a pas arrangé les choses, et beaucoup de concurrents se sont retrouvés piégés car terminant leur dernière branche vent arrière et trop bas pour revenir sur la cible. Beaucoup d'atterrissage étaient donc hors cible, donc avec de précieux points en moins !

Benjamin Clamaron avait le plus grand planeur de la rencontre: un ASW27 absolument pas semi-maquette mais qui vole vraiment à merveille!

CONCLUSION

Cette formule voltige-planeur remorqué en plaine est donc vraiment intéressante et surtout très accessible. Le concours de Bellegarde est, de ce point de vue, une réussite tant au niveau de l'aspect logistique qu'au niveau de l'ambiance et la convivialité. Le seul problème maintenant est qu'il va falloir gérer ce succès et l'afflux de nouveaux pilotes pour la prochaine édition ... Les organisateurs, très satisfaits de cette édition 2000 relèveront le défi, j’en suis sur ! Alors rendez-vous nombreux l’année prochaine.

Le remorqueur d'alain Gallot au decollage.
Les juges en actions ...

Résultats +3.50 m

 

Résultats -3.50 m

 

Emile Minicilli et son Kobuz.
Olivier Finck finit 2ieme en grande-plume avec son ASW15 de 4m perso.
 Sebastien Prat a effectué pratiquement tous les lancés de planeur, le vent de travers et l'herbe trop haute posant quelques soucis au decollage depuis le sol...
Le Kobuz en haut de sa boucle simple.
Le Kobuz à l'atterro
Le LOTUS de Paul Friez
plus de 30 concurrents cela commence à faire ... En tout cas, Bellegarde 2000 restera comme un beau succès.
Rendez-vous l'année prochaine !

REMERCIEMENT AUX SPONSORS

 
 
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