Un article du magazine





Translate this page from  

AQUILA 2, le retour!

par Pierre Rondel


INTRODUCTION

Ceux qui pratiquent le modélisme de puis quelques années déjà connaissent sûrement l'incontournable duo AQUILA 200 / FALCO 180, deux planeurs très proches dans la conception et la réalisation, mais surtout très populaire car très robuste et facile à entretenir (ou à réparer), au tempérament nerveux et voltigeur.

Apres avoir disparu de nos pentes, voici que la marque italienne Scorpio fait un retour remarqué avec une nouvelle gamme de planeur dont l'Aquila 2 que je vais vous présenter dans cette essai.

QUE TROUVE T'ON DANS LA BOITE?

Et bien je dois dire qu'il est difficile d'espérer un kit plus complet que celui de l'Aquila 2 puisqu'il ne manque absolument rien (en dehors de la radio, cela va de soit)!

La première chose qui attire l'oeil quand on ouvre la boite, ce sont les ailes, terminées et entoilées au solar blanc, charnières d'aileron posées. Il s'agit d'un aile en structure coffrée entièrement avec un large saumon "elliptique". Le poids est très léger, par contre la surface de l'aileron semble un peu petite pour la voltige, mais on reviendra sur ce point plus tard. Le fuselage est en époxy, tout en rondeur, avec un nez plongeant. La qualité de moulage est bonne, le plan de joint est discret et le gelcoat est d'un blanc très brillant. On trouve également 2 stabs en planche balsa livrés complément terminés. Idem pour la dérive. Enfin on fini par 2 sachets d'accessoires, hyper-complet avec les clés d'aile, pions de centrage de l'aile, commandes, gaines, capots de servos en ABS, etc...

Ah j'oubliais!!! la belle notice en italien avec un version française et un beau poster/schéma technique qui montre en 1 seul dessin l'assemblage de l'engin.

Travaillant dans l'informatique, j'ai l'habitude de ne jamais lire les notices (C'est pareil pour vous?), et d'y aller au "feeling". Je n'ai donc pas appliquer la notice étape par étape. Par contre le schéma technique est très pratique, car en un coup d'oeil on peut déterminer où chaque pièce trouve sa place.

ON SE MET AU BOULOT?

J'ai commence par les ailes. Il ne reste pratiquement rien a faire si ce n'est:

 

Les servos sont collés au mastic colle rubson. Les chapes et commandes avec une extrémité filetée et l'autre coudée, sont bien sur fournies dans le kit. Puis on referme le puis de servos avec le capot en ABS qu'il faut au préalable découper aux ciseaux.

Et voila c'est terminé pour les ailes!

 

LE FUSELAGE

Le fuselage n'est pas aussi avancé que les ailes puisqu'il faut en particulier coller les gaines de commande, ce qui est toujours une opération délicate et fastidieuse. Il aurait été préférable de les coller au moulage ce qui aurait garanti un meilleur collage et un parfait positionnement. J'ai effectué le collage avec un peu de mastic colle rubson, qui garantie une bonne adhérence, même sur le plastique des gaines.

Le deuxième opération indispensable, avant de coller la platine radio sous peine de ne plus pouvoir accéder à l'intérieur du fuselage, est le collage du foureau de clé d'aile en laiton. Une fois dépolie, vous le mettez en place et l'immobiliser avec un ou deux point d'époxy rapide. Puis préparez un peu de choucroute (mélange de colle époxy lente et de petit bout de fibre de verre) pour un collage "béton". Une fois sec, on arase les extrémités du fourreau qui dépassent du fuselage avec une petite meule. Faire attention de ne pas abîmer le fuselage en dérapant avec la meule...

Puis vient le découpage et le collage de la platine radio. Le CTP de 3 mm est relativement tendre, j'ai donc rajouté un petit tasseau en bois afin d'avoir plus de matière dans laquelle les vis de fixation vont "mordre"... Le positionnement de la platine dépend de votre équipement radio (taille du récepteur et de la batterie). Pour ma part, 2 Europa BB logent sans aucun problème, le récepteur étant un mini 9 Multiplex.

On peut ensuite attaquer l'arrière du fuselage avec ce système simple et astucieux pour le stab: il n'y a pas de renvoi de stab, la commande se faisant par un câble acier qui attaque un guignol plastique monté sur l'un des demi-stabs. Il faut donc coller plusieurs épaisseurs de CTP (j'en ai mis 4 au lieu des 2 préconisés par la notice) au niveau du passage de la clé d'aile avant de stab, puis percer au diamètre exacte et bien perpendiculairement afin que le stab soit bien droit. On peut maintenant fermer le puit de dérive avec l'âme en balsa.

Le volet de dérive reçoit un guignol en plastique et est articulée avec des charnières sans axes en plastique. Ces charnières semble convenir parfaitement, mais comme j'ai "foiré" leur collage à la cyano (J'étais pas assez rapide!), j'ai du les changer avec des charnières plus standard...

Sur le stab, seul le système de serrage (identique à celui de l'aile, mais en plus petit) et le guignol en plastique sont à monter.

La verrière, en rodhoid bleu, est egalement à découper. La marque de découpe est juste, donc à l'aide d'une paire ciseaux, couper par approches successivse, sans deraper, jusqu'à la marque.

LA FINITION

C'est vite vu puisque il n'y a rien à faire. J'ai quand même tenu à mettre ma touche personnelle (comme tout le monde) en utilisant les autocollants fournis dans le kit, histoire de ne pas avoir un planeur tout blanc!!!

CENTRAGE

Je m'en doutais un peu, à voir le bras de levier avant très court (l'Aquila 2 peut également être monte en électrique), il m'a fallu pas mal de plomb (65 g) en plus de la batterie de 4 éléments de 1800 mAh (208 g) pour obtenir le centrage indiqué par la notice. C'est dommage d'autant plus que la masse à vide de l'engin est faible et qu'il aurait été possible d'obtenir une charge alaire très basse.

DIRECTION LA PENTE!

Avant le premier vol, je dois dire que je ne savais absolument pas quel type de planeur j'allais essayer: planeur lent ou rapide, calme ou nerveux, voltigeur?

La première impression qui se dégage aux manches de l'Aquila c'est une vitesse de vol "gentille" et surtout une énorme stabilité en trajectoire Cela est sans aucun doute du au dièdre de l'aile, ainsi qu'à la surface plus que généreuse du stab et de la dérive.

La réponse aux ailerons est très douce, et manque même un peu de mordant. La profondeur ou la dérive sont par contre plus francs. La mise en virage est exemplaire tellement le planeur est stable. Dans ces conditions il est évident que la spirale est un véritable régal et d'un facilité déconcertante.

Le planeur gratte très honorablement sans être un monstre d'efficacité par tout petit temps, mais les qualités voilières de l'Eppler 374 sont en retrait des performances des profils dit "modernes" genre RG15, MH32, surtout en transition à finesse max.

Les accélérations ne sont pas foudroyantes non plus, toujours en raison du profil qui est relativement épais. Mais la stabilité est toujours impeccable quelque soit la vitesse de vol.

La voltige se fait tout en douceur, comme le reste du vol, l'Aquila étant capable de faire toutes les figures de base sans aucun problème. La légèreté des ailes est un atout non négligeable, bien que l'on aurait aime une surface d'ailerons plus importante. Le vol dos n'est pas extraordinaire car le profil E374 se freine énormément dans cette configuration de vol.

Le décrochage est tout gentil et se rattrape immédiatement.

Au vue de ce qui précède, je me suis donc logiquement dit: "Voila un planeur idéal pour débuter en 3 axes!". Pour valider ma conclusion, il me fallait donc essayer avec un débutant ou encore mieux, une débutante (he oui, cela existe !) en 3 axes qui se trouvait sur la pente en train faire des ronds en l'air avec un planeur 2 axes.

Le verdict est tombé au bout d'une heure, quand il a fallu que j'arrache l'émetteur pour le récupérer!!! Vous l'avez donc compris, l'Aquila 2 est parfait pour débuter 3 axes et progresser sans se casser la tête.

Comme les meilleurs choses ont une fin, il faut bien atterrir sous peine de ne plus avoir d'accus de réception... Avec un petit mixage permettant de relever les ailerons (pour faire office d'aérofreins), sans oublier une petite compensation à la profondeur, l'atterrissage est une simple formalité.

 

CONCLUSION

L'Aquila 2 est donc une très agréable surprise, avec des qualités de vols indéniables et surtout une stabilité et un douceur extrême le destinant tout particulièrement à la transition 3 axes. L'état d'avancement du kit est un atout supplémentaire qui garantie une géométrie impeccable, gage d'un vol sans surprises. Certes l'Aquila 2 a peut être perdu un peu en "piquant" par rapport à l'ancienne génération Aquila/Falco plus typée mais aussi moins polyvalente. De plus les dimensions compactes du planeur, une fois démonté, permettent de le glisser discrètement sur la plage arrière de votre voiture... si vous voyez ce que je veux dire!

 

J'AI AIME

J'AI MOINS AIME

Caractéristiques

nom: AQUILA 2

fabricant: SCORPIO

importateur: TIGER

Envergure: 2150 mm

surface alaire: 41 dm2

profil: E374 ou assimile

charge alaire: 35 g/dm2

poids en ordre de vol: 1450 g

centre de gravité: 88 mm du bord d'attaque

Débattements:

profondeur = +/- 17

direction +/- 40 mm

ailerons = +10 mm (bas) et -25 mm (haut)



 
Any comments, suggestions ? Des commentaires, suggestions ? Send a message to Pierre Rondel.

Copyright © 2000 R/C Soaring Magazine - Pierre Rondel.
No commercial use or publication (e.g. on other www or ftp sites, print media) without a written consent.


[ Retour page principale / Back to home page ]